On ne gaspille pas le sang humain ! Elle le terminera ... Sinon ce sera moi. Bien qu'elle n'est pas été la plus polie des jeunes femmes, je suis amusé. Mon visage est illuminé par la bonne humeur. Une soirée qui se terminera bien ! C'est ce que je pressent. Bellissima s'avance vers le morceau de viande, elle le relève. Une dague en argent s'extirpe de je ne sais où, elle lui tranche la gorge. Une grimace sur le visage, j'observe l'homme retrouver le sol. Mort. Je la suis du regard.« Voilà. Il est content le boutonneux ? Il va me foutre la paix maintenant ? Désolée pour l'accueil mais j'aime pas être dérangée. Si tu veux bien m'excuser. J'ai autre chose à faire. » Un rire incontrôlable me prend. Le boutonneux, ça fait des années qu'on ne m'a pas appelé ainsi. Aujourd'hui j'ai surtout droit à des "Puceau", "Gamin" et toute les conneries du même genre. Choses que j'apprécie peu. Je ne répond, observant, curieux, ses gestes. Elle s'éloigne en direction de Night Club. Je l'accompagnerai volontiers. « Hey, mais t'es l'un des larbins d'Henry, j'me trompe ? » J'arque un sourcil. Je ne pouvais pas passer inaperçu ! En un quart de seconde je me retrouve face à elle, la plaquant à nouveau contre le mur. Mon corps collé au sien. Je souris.

"Larbin ? C'est mal me connaitre jeune fille."

J'hume son odeur pas si désagréable. Pas si inconnue. Je fais une moue étrange avec ma bouche, ne quittant pas la demoiselle des yeux. Miam ! Cette odeur, je sais.

"Toi par contre, t'es l'une de ses multiples conquêtes. En d'autres termes, c'est mort pour moi. Ce n'est pas grave, j'aime jouer."

Nouveau jeu. Si Henry a réussit à l'avoir je le peux également. J'ose frôler ses lèvres quelques secondes, elle me pousse, je n'en suis que plus ravie. Nouveau rire de ma part. Plus c'est dur meilleur est le jeu. Les mains dans les poches de mon jean. Je me mords la lèvre inférieure tout en observant la femme parfaite. Tu mets la barre un peu haute Adriel ! Bien que plus âgé qu'elle, elle me prendre toujours pour un gosse. Cette bouille d'ange ne me va pas forcément. Mais si ! Ma main saisit celle de la jolie brune, je lui lance comme sur un ton de défie.

Allez. Tu dois bien une petite danse au boutonneux !"

Je l'entraine avec moi dans le Night Club. Les hommes me toisent, je suis trop jeune. Ou alors trop beau ! Ma main lâche celle de la belle inconnue. Je me précipite au milieu de la foule. La musique tambourine dans mes oreilles, le rythme saccadé de la musique me fait bouger presque sans que je ne m'en rende compte. La lumière du stroboscope découpe les mouvements de chaque danseurs inexpérimentés. Mes mains se posent au hasard sur les courbes d'une jeune femme. J'en oublis presque Bellissima. Je ne sais pas où elle est ! Ce sont des choses qui me manquent. Les sensations de l'alcool sur l'organisme, des drogues ... Tout ça n'a plus aucun effet. Mais d'autres choses sont bien plus intéressantes chez nous. Comme l'excitation. Tout ces battements cœur me rende dingue ! Je suis un gosse dans un magasin de bonbons. Mon regard se pose enfin sur la belle brune. Dans les bras d'un autre, plus vieux et plus barbu que moi. Je fronce les sourcils. Laissant en plan cette fille inintéressante. Je m'avance vers la jeune vampire. Lui murmurant à l'oreille.

"Si ce n'est pas toi qui jette cet homme velu, je vais encore m'attirer des problèmes."

Rien qu'en disant cette phrase, l'homme dansant avec elle m'empoigne par mon marcel. Il ne peut pas me soulever je suis plus lourd qu'une plaque de béton. Je lui souris. Non, ce beau visage d'ange ne me convient pas.

"C'est ta copine, peut-être ?"

"Ouais ! Absolument !" Répond il d'une voix rauque.

"C'est à elle d'en juger, il me semble. Si tu voulais bien me lâcher ..."

Ah les hommes tous les mêmes. A s'approprier des créatures de rêves. Si seulement il savait que tout ce qu'elle souhaite c'est le bouffer. Tant pis pour lui. Il ne me lâche pas, tournant son regard vers le vampire.

Vu le sourire collé à ses lèvres, je doute que ma phrase l'ait vraiment énervé. Ce type est bizarre, mais bon. En un quart de secondes à peine, le vampire se retrouve contre moi, mon dos est une nouvelle fois appuyé au mur. Mon regard n'a pas quitté le sien. « Larbin ? C'est mal me connaitre jeune fille. » Son sourire m'agace. Je ne sais pas s'il est amusé ou s'il se moque de moi. Dans les deux cas, il m'énerve. Il croit sincèrement que j'ai envie de jouer avec lui ? Il m'a dérangé, la moindre des choses, ce serait de me foutre la paix maintenant. Mais visiblement il n'a pas l'intention de me lâcher. J'ai l'impression qu'il attend quelque chose de ma part. Eh bien il peut toujours attendre. Pour le moment je reste immobile. Est-ce qu'il a l'intention de rester là toute la soirée, où est-ce qu'il compte me laisser enfin tranquille ! « Toi par contre, t'es l'une de ses multiples conquêtes. En d'autres termes, c'est mort pour moi. Ce n'est pas grave, j'aime jouer. » C'est mort pour lui ? A mon tour, j'arque un sourcils à ses paroles. Moi, une conquête d'Henry ? Je ricane avant de lui répondre sur un ton narquois « Conquête ? C'est mal me connaître, gamin. »

En effet, pour Henry je n'aurai pu être qu'une simple conquête, malgré un mauvais départ à notre rencontre. Seulement, ça ne s'est pas vraiment passé comme ça. Il faut croire que j'ai beaucoup de mal à apprécier les membres du groupe. Mais qui sait, peut-être que cette soirée se terminera mieux que je ne l'imagine. Enfin, ça reste à voir. Pour le moment, il est plutôt mal parti. Le gamin ose s'approcher d'un peu trop près, jusqu'à venir frôler mes lèvres. Je sais qu'il fait ça, simplement pour m'emmerder. Et ça marche plutôt bien. Je bronche en le repoussant, ce qui le fait rire, encore une fois. Ce garçon est vraiment étrange. Et le pire, c'est que j'aime ça. Si ça l'amuse autant d'être repoussé, je peux très bien jouer ce jeu toute la soirée sans m'en lasser. Il ne sait pas à qui il a affaire. Je peux être aussi têtue que lui ! Une fois libérée, j'en profite pour me décoller enfin du mur en glissant une main dans mes cheveux. Mon regard toujours plongé dans le sien, j'attends maintenant de voir ce qu'il a l'intention de faire. Je ne pensais pas me prendre à son jeu, mais finalement, il est plutôt mignon dans son genre, et il m'amuse.

« Allez. Tu dois bien une petite danse au boutonneux ! » Sa main vient de prendre la mienne. Je baisse alors mon regard vers celle-ci, restant totalement impassible. Une danse ? Je ne lui dois rien du tout ! Ce n'est pas parce que je l'ai mal accueilli que je lui dois une faveur maintenant. « C'est ça... » Répondis-je ironiquement. Malgré ma réponse, je me laisse entraîner dans le nightclub. Mais plutôt que de me forcer à aller jusqu'à la piste de danse, il me lâche la main et part se faufiler entre la foule. Je le perds de vue, mais n'y prête pas plus attention. Bizarre. Je ne lui devais pas une danse ? Peu importe, tant mieux pour moi. J'aurais la paix pendant un moment. Après avoir jeté un coup d'œil autour de moi, je me retourne et tombe nez à nez avec un jeune homme qui m'adresse un large sourire, avant de me tendre la main. Pourquoi pas. J'attrape sa main et me colle à lui pour commencer à danser. Si le gamin revient à la charge, il pourra aller se faire voir. S'il tenait vraiment à sa danse, il ne m'aurait pas laissé à l'entrée. Déçue ? Pas du tout. Au contraire même. Plus les minutes passent et plus la danse devient sensuelle, tout en suivant le rythme de la musique. Pour une fois, j'ai simplement envie de m'amuser un peu, et je n'ai pas l'intention de me jeter par la suite sur cet homme pour le vider de son sang. Quoi que... Je crois finalement, que je ne n'en aurait même pas le plaisir, puisque gueule d'ange finit par réapparaître.

Celui-ci s'approche de moi, sans que je ne m'arrête de danser, il vient ensuite me murmurer quelques mots à l'oreille. « Si ce n'est pas toi qui jette cet homme velu, je vais encore m'attirer des problèmes. » Malgré moi, un fin sourire se dessine sur mes lèvres. Serait-il vraiment capable de "se battre" pour me récupérer ? Il n'aurait pas dû me dire ça, j'ai bien envie de voir la scène pour m'amuser un peu. Je lui adresse alors un regard, avant qu'il ne se fasse attraper par mon partenaire de danse, visiblement dérangé par sa présence. « C'est ta copine, peut-être ? » Demanda le vampire. Curieuse de connaître sa réponse, je tourne la tête en direction du jeune homme. « Ouais ! Absolument ! » Connard. Je déteste quand ils répondent ça, dommage. Je voulais m'amuser un peu. Je force alors un sourire en regardant à nouveau gueule d'ange. Je me rends compte je ne connais même pas son prénom. « C'est à elle d'en juger, il me semble. Si tu voulais bien me lâcher... » Un soupire m'échappe, alors que les deux hommes se sont tourné vers moi pour attendre la réponse. Mon sourire se fait alors beaucoup plus malicieux lorsque mon regard croise à nouveau celui du vampire, avant de répondre au jeune homme « Mauvaise réponse. » D'un simple geste de la main, je le pousse en arrière, puis récupère la main de gueule d'ange pour l'emmener un peu plus loin, déçue. Oui, déçue. Parce que j'aurais bien aimé que la situation tourne mal. Et puis, deux hommes qui se battent pour danser avec une femme, c'est vrai que c'est gamin, mais c'est tellement amusant à voir... Finalement, il va l'avoir sa danse.

Une fois suffisamment loin de l'autre imbécile, je me retourne vers le vampire et commence à me déhancher au rythme de la musique en frôlant son corps, le sourire au coin des lèvres. Gueule d'ange. Il devrait avoir quoi, la vingtaine ? Il fait peut-être jeune, mais il semble plutôt bien sûr de lui, et malgré les apparences, il doit avoir une force étonnante. Certainement plus que moi, je n'en doute pas. « Tu vas te décider à me dire ton prénom, ou je vais devoir t'appeler le boutonneux à chaque fois ? » Finis-je par déclarer, sur un ton beaucoup plus mielleux. Je ne sais pas si je risque de le recroiser souvent, étant donné qu'il doit beaucoup trainer avec Henry, il y a de fortes chances que ce ne soit pas la dernière fois que l'on se parle. Je quitte un instant son regard captivant, remarquant que le jeune homme de tout à l'heure revient à la charge, et il ne semble pas vraiment de bonne humeur. Je fais un signe de tête en direction de celui-ci. « Tiens, ton problème arrive... »

Penser que j'ai une chance avec Mademoiselle, je suis fou. Elle doit me prendre pour un gamin qui n'a rien d'autre à faire que s'amuser et chercher la merde ! Elle a raison ! Sale gosse, voilà. Et je suis fièr de mes conneries ! A l'entende de la réponse de la jeune femme, un sourire fier s'affiche sur mes lèvres. Eh ouais gros naze, t'es trop vieux ! La main fraiche de l'inconnue attrape la mienne, je me laisse trainer comme un pantin. Une danse avec Bella ... Son corps commence à frôler le mien, je me mors la lèvre inférieure, mes mains agrippent sa taille. Je bouge au rythme de la musique. Son corps me donne envie, normal non ! Vous l'avez vu se déhancher comme une professionnelle, qui plus est contre mon corps. Qui ne voudrait pas ! « Tu vas te décider à me dire ton prénom, ou je vais devoir t'appeler le boutonneux à chaque fois ? » Je lui dévoile toutes mes dents, j'approche son corps du mien. Je fais mine de réfléchir, la fixant.

"Tu ne connais pas mon prénom ... ? Étrange. Tu ne lis pas les magasines ?... Adriel.

Me présenter, bah, quelle horreur ! Les femmes me reconnaissent la plupart du temps. Les hommes, bien sur que non. Trop occupé à regarder leur petit nombril. Narcissiques. La jeune femme ne me lâche pas du regard, un sourire en coin, j'accentue la danse, avant qu'elle ne coupe ce lien. Regardant derrière mon épaule. « Tiens, ton problème arrive... » Mon soucis ? Lequel ? Deux mains m'agrippent par les épaules. Séparés de la jeune femme je grimace. Les types sont de parfaits imbéciles ! "Tu crois que j'allais te laisser me piquer ma copine comme ça ?!". Je soupire. Lassé par tout ça, je ne veux pas me battre. Je défroisse mon haut, sans adresser un regard au beau brun. "Oh ! Tu me regardes quand je te parles ! Rentre chez toi il se fait tard." Ma tête se secoue de gauche à droite, n'importe quoi.

"Allez, laisse moi danser en paix. Je demande rien de plus. Eh puis, elle m'a choisi non ?"

Chose à ne pas dire "elle m'a choisis", il me regarde haineux. Non mais, tout ça pour elle ! Comme si il avait la moindre chance avec elle. Comme si j'avais une chance avec elle. Je redonne à mes cheveux leur forme originelle, tout en retournant vers la belle inconnue. Lui murmurant à l'oreille. "Qu'est ce qu'ils ont tous à te dévorer des yeux. Je ne pourrai pas danser avec toi tranquille." Je n'ai même pas le temps de dire un mot de plus. Tiré en arrière, je résiste légèrement. Oh c'est bon ! Trop c'est trop. J'aggripe le jeune homme par le cou, le regard féroce.

"Maintenant, tu me lâches. Je ne le répetterai pas."

Je le pousse violemment, sans le quitter des yeux. Le laissant s'éloigner petit à petit. Je retourne auprès de ma belle, me collant à nouveau à elle. Tout ça pour ça ! Furieux, j'adresse la parole à la jeune femme.

"Je déteste les Night Club."

Ah ça oui.Surtout quand il faut que j'en vienne aux mains pour pouvoir passer une soirée à peu prés normal. Si seulement il savaient que j'étais un buveurs de sang, ils ne me traiteraient pas ainsi. Mais ce serait beaucoup moins marrant !

Adriel n'a même pas le temps de réagir à ma phrase, que le jeune homme agrippe par les épaules, le décollant violemment de moi. Ah ces hommes, totalement immatures. De vrais animaux. Enfin, je peux parler, il y a à peine cinq minutes, je me réjouissais de les voir se battre. Il faut bien avouer que je ne serais pas contre voir Adriel mettre une bonne claque à cet abruti, pour être tranquille une fois pour toutes. J'ai l'impression que celui-ci n'abandonnera pas la partie tant qu'il n'aura pas comprit à qui il a affaire. « Tu crois que j'allais te laisser me piquer ma copine comme ça ?! » Non mais il est vraiment con ! En plus de faire le gamin, il s'approprie les femmes comme si une simple danse voulait dire qu'elles lui appartenaient. Je croise les bras, regardant la scène, agacée par le comportement de cet humain. Heureusement qu'Adriel garde son calme et ne se jète pas sur lui. Nous sommes dans un nightclub, autrement dit, un lieu rempli d'humains. Et c'est plutôt mal vu, des vampires qui viennent dans ce genre de lieu pour causer des problèmes, jusqu'à en envoyer certains à l'hôpital. Nous avons peut-être été acceptés parmi eux, ça ne les empêche pas de se méfier de nous et de notre force. Soi disant parce que nous avons une sorte "d'instinct" incontrôlable. Celui de faire du mal et de ne pas hésiter à tuer pour une goutte de sang. Pourtant, avec ce qui est en train de se passer, je commence vraiment à me demander qui sont les animaux. Ce n'est pas Adriel qui agit comme un imbécile pour le moment, alors ils peuvent bien parler.

« Oh ! Tu me regardes quand je te parles ! Rentre chez toi il se fait tard. » Je ne peux m'empêcher de laisser échapper un léger rire narquois. Si seulement il savait qu'Adriel a deux voire trois fois son âge. « Allez, laisse moi danser en paix. Je demande rien de plus. Eh puis, elle m'a choisi non ? » A mon tour, je secoue la tête en levant les yeux. Je l'ai choisis. Cette histoire commence à me taper sur les nerfs. Je veux simplement m'amuser et danser, s'il pouvait nous foutre la paix... Si ce n'est pas Adriel qui lui fait comprendre, je m'en occuperai à ma façon. Un soupire m'échappe, voyant que la réponse d'Adriel n'a fait qu'énerver encore plus monsieur. A cette allure, ça ne se terminera jamais.

Je détourne un moment mon regard d'eux, avant que gueule d'ange ne vienne me murmurer quelques mots à l'oreille. « Qu'est ce qu'ils ont tous à te dévorer des yeux. Je ne pourrai pas danser avec toi tranquille. » Il peut bien parler. Presque toute la gent féminine a les yeux rivés vers lui. En même temps, nous sommes presque les seuls vampires présents ici. Je n'ai même pas le temps de lui répondre, qu'Adriel est à nouveau tiré en arrière par l'autre pot de colle. Sauf que cette fois, il ne se laisse plus faire. Un faible sourire vient se dessiner sur mes lèvres, alors que gueule d'ange le tient par le cou. Celui-ci rigole beaucoup moins maintenant. C'est fou ça, il suffit de leur montrer qui nous sommes réellement pour être enfin en paix. « Maintenant, tu me lâches. Je ne le répetterai pas. » Je commençais à me demander s'il allait vraiment nous laisser, mais finalement, et à contre-coeur, il s'éloigne lentement de nous, le regard haineux. Sans doutes dégoûté d'avoir été maîtrisé par un "gosse". Je ne sais pas s'il aurait préféré l'être par une femme, mais dans tous les cas il serait passé par l'un ou l'autre.

Enfin à nouveaux tous les deux, Adriel revient se coller à moi, mais il semble beaucoup moins réjouit de danser. « Je déteste les Night Club. » Ça, je l'aurai deviné. Si ses soirées se passent toujours de cette façon, pas étonnant qu'il n'aime pas. « En même temps, avec ta tête de gamin, c'est assez difficile de croire que tu pourrais te défendre face à eux... » Répondis-je avec un petit sourire en coin. « Si tu veux, on va ailleurs ? J'en ai marre aussi. » A vrai dire, cette histoire m'a énervée aussi. Je préfère encore partir, plutôt que de rester ici au risque de retomber sur l'autre abruti, et puis je n'aime pas forcément rester trop longtemps dans un endroit peuplé d'humains. Sans même attendre la réponse d'Adriel, j'attrape sa main et l'entraîne avec moi hors de ce nightclub.

Ce n’est pas que ce genre d’endroit m’exaspère ! Mais un peu si ! Les trois quarts des gens viennent ici dans l’espoir de ressortir accompagné. C’était mon cas, mais quand les problèmes commencent ! Je n’en peux plus. Heureusement que j’ai du self control ! Sinon le nombre de mecs qui termineraient à l’hôpital serait atroce ! " En même temps, avec ta tête de gamin, c'est assez difficilement de croire que tu pourrais te défendre face à eux... " La tête de gamin que j’ai ? Il me semble que je suis un homme tout à fait ordinaire. Non … J’ai un visage d’ange qui m’apporte beaucoup de problème avec la gente masculine ! Ils se sentent en danger face à moi, c’est comme ça que je le prends. Prenons les choses du bon côté soyons heureux et épanouie ! C’est tout ce que je peux faire de mon éternité ! J’adresse à Sarah un regard peu amical. Puis un sourire se dessine sur mon visage quand elle me tire par la main pour nous faire sortir de cet endroit sans intérêt ! Je marche derrière elle, l’observant attentivement. Enfin une femme vampire qui me plait, eh pas qu’un peu ! Nous sommes dehors, des motards sont devant la boîte. Je reconnais l’abrutie de tout à l’heure. Ses potes nous scrutent des sourires peu rassurants collés sur le visage. Des jeunes gens "normaux" seraient partis en courant. Mais nous non, nous restons là. On ne va pas se déplacer pour des crétins de ce genre ! "Hé ma belle, tu veux pas monter sur une bécane ce soir. " N’importe quoi. Cette jeune femme est tellement superbe que tous les mecs essayent de l’avoir. Belle inconnue, je sens que je ne finirai pas la nuit dans tes bras. Les motards s’approchent de nous, je ne bouge pas. Un faux mouvement de ma part et je risquerai d’en tuer un par inadvertance. " A moins que tu veuilles finir ta nuit avec cette fiote. Un rire presque incontrôlable s’échappe de ma bouche. Je suis incapable de l’arrêter. " Qu’est ce qui te fais rire ! " Je me tourne vers l’homme velu, lui adressant entre deux hoquets de rires.

" Ce soir j’ai eu droit à tout, puceau, gamin, … Mais fiote, c’est la première fois depuis quelque temps maintenant ! Parce que vous vous considérez comme de véritables hommes ? Sous prétexte que vos muscles sont plus développés que la moyenne ?! "

Nouveau rire. J’adresse à la belle un regard complice. L’homme des cavernes s’approche de moi, il me pousse contre le mur de brique. Je ne résiste pas, trop amusé. Il remonte ses manches comme un bucheron canadien ! Il veut me mettre une racler le vilain ! "Tu ferai mieux d’arrêter de rire, tu fais pas le poids contre nous ! "

" Contre vous peut-être pas, mais contre toi, sans problème. J’ai pas besoin d’un troupeau pour me protéger. "

Il empoigne mon haut sans délicatesse ! Il arme son poing s’apprêtant à me frapper. Je souris. Je saisi à une vitesse folle son bras et le fait basculer contre le mur froid. Mes doigts se serrent autour de son cou, je lui dis d’un ton froid et cassant.

" J’ai toujours l’air d’une fiote là ! Il vous faut quoi pour comprendre ? Que je t’envois à l’hosto ! Tout ça pour fille qui n’est même pas intéressé par toi ! Elle t’a pas adressé un seul regard depuis tout à l’heure ! "

Son troupeau de chiens n’ose même pas approcher. Ma voix s’est fait plus grave et plus imposante qu’à l’origine. Une sorte de grognement s’échappe de ma cage thoracique. Je ne suis plus d’humeur à jouer. J’approche le jeune homme de la belle inconnue, l’empoignant par le haut de son t-shirt.

" Maintenant excuse toi pour ne pas avoir été courtois ! "

Au lieu de ça le type ose me cracher à la figure. Je grimace, essuyant d’un revers de main sa salive répugnante. Je le plaque contre le mur, maintenant son bras dans son dos.

Si j’ai le malheur de te recroiser … " Je ne termine pas ma phrase, collant le jeune homme plus violement au mur. Je le laisse tomber au sol avant de m’approcher de la belle inconnue. Ma main attrape sa nuque, mes lèvres se posent avec envies sur les siennes. Aprés un baiser brulant, je me retourne vers les jeunes gens, passant ma langue sur mes lèvres pour récupérer le gout exquis. "C’est bon, vous avez compris là. " J’adresse un : on y va à la belle brune, avant de m’éloigner à grand pas.

C'est assez rare lorsque je ne réagis pas face aux emmerdeurs de première. En même temps, Adriel semble se débrouiller très bien sans moi. Et puis on sait tous que c'est l'homme qui défend la femme, même si je ne fais pas souvent attention à ce genre de chose. Homme, femme, quelle importance franchement, ce n'est pas comme si je ne savais pas me défendre, surtout face à des abrutis comme lui. Je ne sais pas si Adriel le fait vraiment pour moi, ou s'il le fait seulement parce qu'il sait que cet homme ne pourra rien faire contre lui. Après tout, les vampires sont tous les mêmes. Qui ne rêverait pas d'avoir une telle force. Tout être humain normalement constitué donnerai n'importe quoi pour avoir ce que nous possédons nous, les non-morts.

Enfin dehors, j'affiche un faible sourire à la vue de cette rue presque déserte. Je dis bien presque. Évidemment, on ne pouvait pas être tranquilles bien longtemps. Toujours le même, mais cette fois en compagnie de ses amis motards. Il ne manquait plus que ça. Vu la façon dont ils nous regardent, je paris qu'on ne passera pas devant eux sans problèmes. J'essaye pourtant de ne pas faire attention à eux. « Hé ma belle, tu veux pas monter sur une bécane ce soir. » Seulement si t'es pas dessus. C'est ce j'aurai dû répondre, mais je suppose que mon regard le lui fait nettement comprendre. « A moins que tu veuilles finir ta nuit avec cette fiote. » Décidément, Adriel en aura prit pour son grade ce soir. Je commence sérieusement à en avoir marre de ces types. Voilà pourquoi je ne traine pas souvent dans les nightclub humains, parce qu'ils ont une mentalité de merde. Impossible de passer une soirée en paix, sans que l'un d'entre eux ne vienne m'emmerder. Je ne regrette pas finalement d'avoir suivi Adriel, au moins je ne suis pas seule. Mais c'est lui qui règle les problèmes tout seul. S'il pouvait me laisser une petite part que je puisse me défouler un peu, j'en aurai grand besoin. On n'aurai pu éviter le pire s'il ne s'était pas mis à rire. « Qu’est ce qui te fais rire ! » Je souffle bruyamment en signe d'impatience. « Ce soir j’ai eu droit à tout, puceau, gamin, … Mais fiote, c’est la première fois depuis quelque temps maintenant ! Parce que vous vous considérez comme de véritables hommes ? Sous prétexte que vos muscles sont plus développés que la moyenne ?! »

J'ai envie de partir, de préférence avec Adriel, mais il n'a pas l'air de se rendre compte que ses paroles risques d'énerver encore plus ces types. A croire qu'il le fait exprès, je ne sais pas. Mais je le laisse faire, en attendant que ça se passe. De toutes façons, je ne peux rien faire d'autre que regarder, je suis "la nana qu'on défend" alors je fais décors et attend que "mon chéri" me sauve. J'aime bien la galanterie mais jusqu'à un certain niveau. Arrivé à un moment, c'est barbant, parce que je m'ennuie et je ne peux rien faire. Même pas m'amuser un petit peu en envoyant deux ou trois hommes dans le béton. Enfin bon, laissons les s'amuser, ils finiront par se lasser. Adriel m'adresse un regard complice. Regard auquel je répond. Aussitôt, le type le pousse contre le mur et retrousse ses manches. Pathétique. Vraiment. « Tu ferai mieux d’arrêter de rire, tu fais pas le poids contre nous ! » Mon regard se pose sur sa bande de potes. Ils sont nombreux, c'est sûr, et tous aussi baraqués. Le cliché du motard. Musclés, tatoués... Et vieux. Cette pensée me fait décrocher un fin sourire, tandis que la scène continue. « Contre vous peut-être pas, mais contre toi, sans problème. J’ai pas besoin d’un troupeau pour me protéger. » Il veut frapper, mais il n'en a pas le temps. Adriel change les rôles et c'est maintenant lui qui le tient par le cou. « J’ai toujours l’air d’une fiote là ! Il vous faut quoi pour comprendre ? Que je t’envois à l’hosto ! Tout ça pour fille qui n’est même pas intéressé par toi ! Elle t’a pas adressé un seul regard depuis tout à l’heure ! » Et c'est certainement pas en faisant les gros bras qu'il m'impressionnera. Énervée mais en même temps amusée par ce que fait Adriel, je souris lorsqu'il approche le type de moi, lui demandant de me faire des excuses. Et je me doutais bien qu'il ne le ferai pas. Depuis tout à l'heure il agit comme un vrai gamin, alors autant qu'il le fasse jusqu'au bout. Simplement parce que monsieur est en compagnie de ses amis -qui, au passage, n'ont toujours pas bougé pour l'aider, tu parles d'amis-, il s'amuse à cracher sur le visage de gueule d'ange. Chose qu'il n'aurait pas dû faire.

Adriel ne semble plus vraiment rigoler maintenant. Il le plaque à nouveau contre le mur. « Si j’ai le malheur de te recroiser … » J'aimerai être là ! Énerver un vampire, c'est comme jouer avec la mort. Je n'ose même pas imaginer ce qu'il aura l'intention de lui faire si jamais il le revoit. Les bras croisés, je détourne un moment mon regard en direction des autres, qui ne savent toujours pas quoi faire. Ils rigolent moins. Adriel s'approche une nouvelle fois de moi, mais en laissant l'homme par terre. Sans m'y attendre, il glisse sa main dans ma nuque, et m'embrasse. J'avoue que je suis surprise, là. Mais je comprends pourquoi il fait ça. Enfin, je crois. Il rompt le baiser, plutôt agréable soit dit en passant, avant de s'adresser aux autres « C’est bon, vous avez compris là. » J'espère bien pour eux en tous cas. Une fois tranquilles, je suis Adriel sans adresser un seul regard au groupe. C'est pas trop tôt. Je soupire, tournant la tête vers lui. « C'est la dernière fois qu'on nous emmerde, le prochain je lui fais bouffer le trottoir. J'ai même pas pu m'amuser un peu. » C'est vrai qu'il m'a mit les nerfs, et je n'aime pas rester sans rien faire pour me défouler. Mais je préfère encore ça plutôt que de recroiser une bande de cons. J'ai eu ma dose pour ce soir.

La rue est calme à cette heure, plus on s'éloigne du nightclub et moins il y a de bruits. Ça fait du bien un peu de silence après une soirée pareille. J'adresse à nouveau un regard en direction d'Adriel, qui ne parle plus. Je sais qu'il est énervé mais on n'a même pas eu le temps de parler un peu tous les deux. « Ça m'étonne que je t'ai jamais croisé jusqu'à maintenant. Depuis le temps que je connais Henry. Faut dire aussi, que j'aime pas trainer avec son groupe... Au fait. Qu'est-ce qui te fait croire que je suis une de ses conquêtes ? » Oui ces paroles me sont un peu restées en travers. En même temps, c'est vrai que c'est difficile de ne pas croire le contraire. Un homme et une femme aussi proches, c'est plutôt rare lorsqu'il s'agit d'une simple amitié. Tout en marchant, j'aperçois plus loin, en face de nous, deux personnes. Et plus on approche, plus je les regarde, pour ne pas dire que je les dévisage. Je suis sûre de connaître l'une d'entre elle. Et c'est seulement lorsque nous ne sommes plus qu'à quelques mètres que je réagis enfin. C'est Holly. Par réflexe, j'attrape Adriel par le col et le tire contre moi, dans la ruelle à côté de laquelle on passait. Puis je les regarde passer, sans bouger, bloquée entre le mur et son corps. Je sais, c'est stupide. Mais je panique à chaque fois que je me retrouve trop proche d'elle. Peut-être par peur qu'elle me reconnaisse. Ça fait tout de même dix ans, je ne pense pas qu'elle se souvienne de moi, et puis, j'ai changé. Mais bon. Je ne préfère pas prendre de risques. J'attends qu'ils aient passé la ruelle, avant de lâcher le col d'Adriel, laissant échapper un soupire de soulagement. Puis je reporte mon attention sur lui. Il me regarde de travers. « Quoi ?! »

Il est rare que l’on arrive à me mettre de mauvaise humeur, mais quand c’est le cas, je suis un véritable monstre. Ces types ne méritaient même pas que je m’intéresse à eux la moindre seconde. Mais ils m’ont cherché ! Cherché un gamin comme ils disent et tout peu tourner au tragique ! Je souris, fier de ce que j’ai fais. J’ai trouvé une excuse pour embrasser la belle inconnue. Tout le monde ne l’aurait pas fait. Mais si, tout le monde l’aurait fait ! Juste à la regarder, ils bavent tous. Je marche, la mâchoire serrée, les mains dans les poches de mon jean je n’ai pas adressé un seul regard à la belle brune. Mes pupilles ont perdues leur couleur bleue habituelle, d’un noir d’encre à présent, j’essaye de me concentrer pour retrouver une attitude normale. Je tape dans un caillou étant au sol l’envoyant à une bonne vingtaine de mettre plus loin. Les rues sont calmes, trop calmes. Ce n’est surement pas moi et la jeune femme qui courrons un risque en nous baladant ici. Plutôt ceux qui aurait le malheur de nous croiser. Quelle vie ! Jour de merde. Ville de merde ! Cohabitation de merde ! Alors que j’étais sur le point d’hurler toute ma rage à la demoiselle, celle-ci m’agrippe et me tire dans une ruelle sombre. Surpris. Des jeunes passent non loin de nous, deux femmes. Des humaines, je souris. Miam ! Casse-croûte ! Mon attention se pose sur Miss Vampire. J’arque un sourcil, mon torse collé contre sa poitrine, je fais bien une tête de plus qu’elle. Elle me tient fermement par le haut comme si elle avait peur que je m’échappe. A son "Quoi", un rire incontrôlable s’échappe de mes lèvres entrouvertes. Je pose une main sur le mur derrière elle. L’autre sur sa taille. J’approche mon visage du sien un sourire amusé.

"Si le baiser de tout à l’heure t’as fait tant d’effet il fallait le dire plus tôt. Je me ferrais une joie de recommencer. " Soufflais-je contre ses lèvres.

L’inconnue me pousse, je souris de plus belle. Remuant mes cheveux de gauche à droite, je rigole. Elle ne sait pas ce qu’elle veut ! Ah les femmes. Indécises. Je m’éloigne d’elle à reculons, sans la quitter du regard. Je l’aurais ! Un jour, sans doute pas ce soir. Je repense à la question qu’elle m’a posé alors que je n’étais pas en mesure de lui répondre.

"Je pense que tu es une de ses conquêtes … tout simplement parce que ton odeur empeste partout chez lui ! Et je doute que vous passez votre temps à parler. Connaissant Henry … Eh puis, tu m’as tout l’air d’être une femme faite pour lui. " Henry a son type de femme, je le sais. Et cette jeune femme l’est tout à fait. Henry aime les produits de luxe ! Henry a tout ce qu’il désire. Normal, vue son statut. Un des vampires les plus aimé des Etats-Unis ! De Chicago tout du moins. Tout est trop facile pour lui ! C’est ce qu’il laisse paraitre. Petit menteur. Je ricane regardant la mine déconfite de la jeune femme, eh ouais, fallait mieux nettoyer après ton passage ma jolie !

"Je ne sais toujours pas ton prénom. C’est pas dans mes habitudes d’embrasser des inconnues. Mais là c’était par soucis de crédibilité …" Lui dis-je dévoilant mon sourire angélique.

Adriel se met à rire, bien que je ne trouve rien d'amusant de ce que je viens de faire. Enfin, de mon point de vue. Sans pour autant s'éloigner de moi, ses lèvres viennent frôler les miennes. Et son corps contre le mien m'empêcher de bouger, pour l'instant. Décidément, ce garçon est bien trop sûr de lui. « Si le baiser de tout à l’heure t’as fait tant d’effet il fallait le dire plus tôt. Je me ferrais une joie de recommencer. » Quelle blague ! Est-ce qu'il pense réellement que je suis assez bête pour dire que son baiser m'a plu ? « Tsss. » Je le pousse, d'un air agacé, même s'il m'amuse. Il ne gagnera pas, je sais ce qu'il cherche à faire, et je compte bien le faire tourner en rond, s'il a l'intention de continuer. On verra bien de nous deux, qui abandonnera la partie en premier. Au moins, je verrais ce qu'il vaut réellement ! Discrètement, j'affiche un sourire, tout en me décollant enfin du mur. Une chose est sûre, Holly ne m'a pas vue, et c'est tant mieux. Au fond, j'ai envie de la suivre pour la surveiller. Mais je ne peux pas être constamment derrière elle, je sais très bien qu'elle est capable de se débrouiller seule. Le problème, c'est qu'elles se dirigeaient droit vers le groupe de motards. Mais je pense être suffisamment proche encore, pour sentir le danger arriver. Si jamais il se passe quelques chose, j'irais voir, même si Adriel est là. Je trouverai bien une excuse pour ne pas lui dire la vérité.

Je relève enfin la tête vers gueule d'ange, après avoir caché mon sourire. Il n'a toujours pas répondu à ma question, mais je suis sûre qu'il pense toujours à ce qu'il disait tout à l'heure. Après tout, je me fiche de savoir s'il me croit ou non, à propos de ma relation avec Henry. S'il est suffisamment intelligent, il lui posera la question, en espérant qu'Henry ne fasse pas son bel homme et profite de la question pour se venter d'avoir une conquête de plus parmi sa liste. Je sais comment il est, et je sais très bien qu'il joue beaucoup avec les femmes. J'y suis passé aussi, heureusement que ça n'est jamais allé trop loin. Un simple petit jeu, un peu comme avec Adriel ce soir.

« Je pense que tu es une de ses conquêtes … tout simplement parce que ton odeur empeste partout chez lui ! Et je doute que vous passez votre temps à parler. Connaissant Henry … Eh puis, tu m’as tout l’air d’être une femme faite pour lui. » Une femme faite pour lui ? Pas sûre. Je sais qu'on ne peut pas s'entendre mieux qu'entre lui et moi, mais de là à dire que je suis faite pour lui... Il n'y a rien d'autre qu'une grande amitié. Je ne dirais pas qu'Henry n'est pas un homme charmant, au contraire, mais imaginer autre chose que ce qui se passe en ce moment entre nous, je ne préfère pas ! Je pense qu'il a déjà suffisamment de femmes dans sa vie, et je n'ai aucunement envie de voir mon nom s'ajouter dans sa liste d'aventures. J'adresse un regard exaspéré à Adriel. Qu'il pense ce qu'il veut, je pourrais bien dire n'importe quoi, je sais qu'il ne voudra croire que ce qu'il a envie de savoir. Un nouveau soupire m'échappe, alors que d'un signe de la main, je montre que j'abandonne le sujet. « Je ne sais toujours pas ton prénom. C’est pas dans mes habitudes d’embrasser des inconnues. Mais là c’était par soucis de crédibilité… » J'avais oublié qu'il ne savait toujours pas mon nom. Cette fois, je souris, et je ne sais même pas pourquoi. « Sarah. » Dans un sens, j'aurai bien aimé ne pas le lui dire, juste pour l'emmerder. Mais bon.