Divine Madness
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 « When I was a child, I was a Jedi. » - PV

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« When I was a child, I was a Jedi. » - PV _
MessageSujet: « When I was a child, I was a Jedi. » - PV   « When I was a child, I was a Jedi. » - PV Icon_minitimeMer 6 Oct - 16:26

« When I was a child, I was a Jedi. » - PV 37 « When I was a child, I was a Jedi. » - PV Ash18

Un, deux, trois. Petit saut. Quatre, cinq, six. Pirouette. Sept, huit, neuf. Un tour sur moi-même. Dix, onze, douze. Je m’écroule sur le sol, un immense sourire sur les lèvres. Je fixe le ciel, orangé. Les premières étoiles apparaissent déjà. Je les compte. Une, deux trois. Des centaines d’autres s’illuminent, sous mes yeux ébahis. J’abandonne bien vite mon compte, sans cesser de sourire. Mes yeux sont légèrement rougis. Brillants. Comme si j’avais pleuré pendant des heures. Ce n’est pas le cas. Loin de là. Je n’ai fait que fumer. Pas assez pour les effets ne durent, mais je n’ai plus rien à rouler. Je m’assois, dépitée, et m’amuse avec les brins de laine de mon écharpe. J’en fais une tresse. Puis une autre. Trois, quatre, cinq. On passe le temps comme on peut, n’est-ce pas ?

Si j’en avais envie, je pourrais travailler ce soir. J’en ai besoin. Mais envie, non, loin de là. J’ai envie d’un lit chaut et douillet, d’un bain bouillant et d’une pizza. J’en ai marre de mon banc dur et froid, de cette rue à l’odeur plus que désagréable, de la peur qui me mord au ventre continuellement, de ma saleté, de la faim, du manque. Souvent, je me surprends à regrette mon ancienne vie. J’avais tout, tout ce dont j’avais besoin : l’argent, le confort, tout. Certes, j’avais des parents spéciaux. Mais si on enlève la famille, j’avais tout pour être heureuse – si je l’étais ? ceci est une autre question, que nous n’aborderons pas pour l’instant. – alors que maintenant… Ma liberté, c’est certain, je l’ai. Je la possède et j’en jouis. Oh que ça, I’m freeeeeeeeeee. Mais putain, qu’est-ce que ça peut me peser ce manque. Ce manque constant, de tout. De drogue, comme du reste.

Je ne veux pas travailler. Je veux rester assise par terre, dans cette rue sordide. Je veux fumer mes deux dernières cigarettes et boire la fin de ma bouteille de vin blanc. Je ne serais pas saoule. Loin de là. Je ne serais pas joyeuse non plus. Je ne serais rien de plus que d’habitude. Rien de moins. Juste une pauvre clocharde, qui ne sait pas quoi faire. Mais je n’ai aucune envie de faire des efforts pour charmer un pervers, qui me sautera dans une chambre d’hôtel plus ou moins propre, avant de me balancer une liasse de billets à la gueule et de me demander de partir. Et ça, c’est lassant. Vraiment lassant. Au début, je trouvais ça presque drôle. Ca m’amusait, ça me détendait. Ca me plaisait parce que c’était distrayant et que ça me donnait l’impression d’exister, d’être quelqu’un pour eux. Aujourd’hui, je sais que quand je ne suis pas là, ils vont en voir une autre. N’importe laquelle. La première qu’ils croisent et qui a l’air ‘potable’. Oui, c’est un mot qu’ils emploient. C’est comme ‘bonne’. Ils parlent de nous, femmes, comme de la nourriture. Un rictus se dessine sur mon visage, pâle.

Un bruit de pas. Je sursaute. Depuis quand n’ai-je pas entendu ce bruit dans ma rue ? Bonne question. Je ne me recoiffe pas. En fait, je me contente de baisser la tête, comme pour me cacher. Mes cheveux recouvrent mon visage. Je ne dis pas un mot. Je me transforme en une réelle statue de pierre. Les pas s’arrêtent un peu avant d’arriver à ma hauteur. Je devine que la personne s’est arrêtée sur mon banc. Oui. Ce banc est mon banc, le mien. Je suis son unique possesseur. J’y ai gravé plusieurs mots, des prénoms, des dessins aussi. Je crois même que mon gilet en laine noir, ma bouteille de vin rouge, mon paquet de cigarette et ma couverture sont posés dessus. D’habitude, personne n’ose s’assoir dessus. Je suis une clocharde, dégoutante. Je les répugne, souvent. Presque tout le temps, à vrai dire. Pour ‘travailler’, j’arrive toujours à me débrouiller, à trouver un endroit pour me doucher, me faire jolie, me coiffer, me maquiller et m’épiler aussi – oui, oui, ça a son importance. Mais ce soir, ce soir je suis moche et dégoutante, comme toujours.

J’hésite à me retourner. Je m’amuse un instant à deviner. Est-ce une femme ? Si c’est le cas, elle ne porte de talons. Il est vrai que, moi non plus, je n’ai pas de talons. C’est dangereux, quand on est maladroite comme moi. Non, plus sérieusement, je pense que c’est un homme, bien que sa démarche soit d’une légèreté surprenante. Sans lui jeter un œil, je grogne.

    « C’est mon banc, ça ! »


Je ne suis pas partageuse. Un peu grognon, on peut le dire. D’un coup je fais volte face. J’avais raison, c’est un homme. Il doit avoir 18 ans, 20 tout au plus. On dirait un enfant. Il est assis près de mon tas d’affaires. Je souris. Il doit me prendre pour une folle.

    « Mais… J’veux bien vous l’prêter. ‘Vous va bien. »


Je me lève, d’un pas léger, pour m’approcher de ce jeune homme que je ne connais absolument pas. Il n’a pas l’air de vivre dans la rue. Non. Il me semble propre sur lui, agréable. Je me plante en face de lui, le dévisageant, la mine froissée. J’attends quelque chose : un mot, un geste, un regard. Qu’il se présente, peut-être. Je n’en sais rien. J’attends.

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« When I was a child, I was a Jedi. » - PV _
MessageSujet: Re: « When I was a child, I was a Jedi. » - PV   « When I was a child, I was a Jedi. » - PV Icon_minitimeMer 6 Oct - 18:50



    Ah Ah Ah Ah Ah ! Hilarant ! Contrairement à eux tous je ne rigole pas, aucun sourire. Mon visage est figé. Prenais moi pour un con c’est ça. Allez-y. Les taquineries dans un groupe c’est tout les jours. Mais là ! Un grognement s’échappe de ma poitrine. L’humeur n’est pas au rendez vous ! Je ne suis pas enjoué. Merde. Je vous hais. Allez vous faire voir, c’est ce qui ce serait échappé de ma bouche si je ne n’avais pas fais claquer la porte du studio et pris les voiles en un quart de seconde. Courir à la vitesse de Flash ça a ces avantages quelques fois. L’impression que l’on ne touche plus le sol, je vole ! Regardez-moi, je vole. Ah oui, pardon, vous n’avez pas le temps de me voir passer. Je suis trop rapide. Dans un soupire je m’arrête dans une petite ruelle. Où je suis ? Bah la prochaine fois demande à la mal baisée du GPS peut-être qu’elle répondra. Un sourire se forme sur mon visage. Il fait nuit, heureusement, sinon j’aurai cramé en une demie seconde, et les gens auraient filmé ça avec leur portable pour le diffuser sur le net. « Mort d’un vampire ; un million de vues. »

    Des jeunes femmes me dévisagent dans la rue, reconnaissant sans doute ma tête. Ouais j’ai fais la une du magasine people la semaine dernière. Je leur souris, aimable. Si je me comportais comme un véritable humain aujourd’hui, je fais ça tout les jours. Mais en voyant cette enseigne de Fast Food, j’ai envie d’essayer. Voir ce que s’est. C’est bon ? L’odeur se dégageant des cuisines me montent à la tête, peu appétissant. Je pousse la porte qui couine sur mon passage. Les semelles de mes chaussures blanches collent au sol à chacun de mes pas. Les yeux rivés sur le sol je suis choqué par la saleté envahissante. Ce n’est pas cette puanteur, ni cette crasse qui empêchent les gens de manger ici. Il y en a partout ! Assis sur leur chaise, avec des hamburgers dégoulinant de sauces. Ahhh . Arrivait devant la caissière je suis surpris ; « Sur place ou à emporter ?! » J’arque un sourcil. « Mais… Vous êtes … Les filles y’a le bassiste des Mistyc Dolls à ma caisse ! »Mon autre sourcil se relève. Je n’ai pas le temps de réagir, un troupeau de filles assoiffé de viande fraiche se ruent autour de moi. Photos. Autographes. Photos. Baisers. Mon taux de bonne humeur chute au fur et à mesure que les jeunes femmes me parlent. C’est pour ça que nous autres connus du publics prenons des plats à emporter.

    Mes yeux fixent la caissière et ça casquette jaune fluo hideuse. “A emporter. Le menu, là.“ Je lui montre du doigt, son sourire s’élargi lorsqu’elle me l’apporte. Je paye. « Je finis mon service à 23h » Me dit-elle pleine d’enthousiasme. Un sourire forcé de ma part. Je sors du troupeau, m’enfuyant presque en courant dans les rues mal éclairées. Il a fallut que je tombe sur une horde de folles ! Ca m’apprendra. Je tourne dans une rue au hasard, plus sombre que les autres. Mal odorante, je renifle quelques secondes. Au moins personne s’aventurera par ici à la recherche du bassiste des Mistyc Doll ! Le sachet en carton dans une main, je m’assois sur un banc. Dur et froid. Je contemple le logo totalement stupide du Fast Food, une poule bleue essayant de rentrer dans un sac en papier. Moche. « C’est mon banc, ça ! » Etonné, je cherche l’origine de la voix féminine. J’aperçois, un peu plus loin, une jeune femme assise au sol. Son banc répétais-je à voix basse les sourcils froncés. Je tourne la tête, ah. Ouais. Une couverture, un paquet de cigarette, le tout accompagné d’une bouteille de vin. Une clocharde. Je n’ai pas l’habitude. Les quartiers que je fréquente sont des quartiers de riche ! S’il vous plait ! La jeune femme se manifeste à nouveau ; « Mais… J’veux bien vous l’prêter. ‘Vous va bien. » Elle s’approche de moi. Je l’observe, inclinant légèrement la tête. Plutôt mignonne pour une clocharde. L’odeur qui se dégage d’elle ne m’est pas inconnue. Pas celle d’une femme sale non ! Je ne parle pas de ça. Je connais cette odeur. Impossible de me souvenir. Je suis bien trop en colère, encore. Je la regarde de haut en bas. Je me sens tout de suite un peu trop bien habiller avec mon jean de marque et mon débardeur et ma chemise à carreau. Un peu trop … riche. Je lui dévoile toute mes dent dans un sourire poli.

    “C’est … c’est gentil de me prêter votre banc. Mais je ne voudrais pas me montrer trop imposant, je ne voudrais pas vous déranger.“ Dis je avec une extrême sincérité. Je passe une main dans mes cheveux ébouriffant ceux-ci. Je me lève tel un parfait gentleman pour la laisser s’asseoir. On ne s’assoit jamais avant une femme ! Le sac en papier toujours dans les mains, je prend place à ses côtés une fois qu’elle s’est assise. Je secoue le sachet le lui tendant.

    “Vous en voulez ? Moi je ne le mangerai pas … On m’a coupé l’appetit…“

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