Des femmes et des vampires [pv]

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Une nouvelle nuit, nouvelle journée qui débute pour Michael. Enfin, pas tout à fait. Profitant de ses vitre teintées qui lui permettait de pouvoir bouger dans son appartement même durant le jour, il avait lu un peu, avait navigué sur l'internet aussi. Apprendre l'utilisation des ordinateurs n'avaient pas été des plus aisés pour lui. Ça lui apparaissait abstrait, mais avec de la persévérance et de la patience, on peut arriver à tout et aujourd'hui, il s'en servait pour se tenir au courant des nouvelles dans le monde et il faut reconnaître que les journaux américains ont bien certaines qualités. Le Chicago Daily News faisait une bonne couverture des événements d'ailleurs. Il reparcoura aussi certains livres et il alla aussi dans une pièce à l'accès plus restreint voir se mur où il accrochait les notes et les indices qu'il cumulait sur la secte d'Hélios, un peu comme un enquêteur de la police le ferait. Lentement, mais sûrement, ça avançait. La secte a une puissante influence sur la ville. Le vampire par contre voulait les faire réagir quelque peu, les faire bouger. D'ailleurs, sous sa couverture d'agent immobilier, il pensait approcher le maire de Chicago. Pour l'instant, il n'en était pas encore là et il y a encore tant de choses qu'il doit découvrir à propos de cette ville.

En pensant à cela, il pensa immédiatement ou presque à Adriel, se jeune vampire qu'il a rencontré peu après son arrivée en ville. Un pacifiste sympathique, qui a plus d'humanité en lui que bien des humains et qui n'est pas très "vampire" dans sa manière d'être. C'est bien ça la nouvelle génération de vampires. En faisant des vampires des êtres égaux en droit et en liberté aux hommes, les nouveaux Infants maintiennent un degré d'humanité plutôt que d'assumer leur vampirisme, leur supériorité sur l'homme. C'est navrant pour un vampire qui existe depuis deux milles ans et qui a connu d'autres époques. D'ailleurs, le vampire s'était entiché d'une humaine faible et vulnérable et ne semblait pas avoir chercher à abuser de la situation en la soumettant à sa volonté. Il avait tout de même fini par rompre, pour une histoire ou une autre. Maintenant, Savannah était sous l'aile de Michael, qui comptait bien l'utiliser de façon plus utile dirons-nous. Ce n'est pas lui qui en tomberait amoureux, hélas. En tout cas, fréquenter Adriel lui permettait de renforcer davantage sa mascarade. Après tout, il faut être un jeune vampire pour en côtoyer un autre. Quoique... pas nécessairement, mais comme chez les humains, les vampires d'un âge semblable s'entendent mieux avec leurs semblables qu'avec les anciens qui se croient toujours supérieurs.

La nuit tombée, il se concentra et ressentit l'endroit où se trouvait à peu près le jeune vampire en se moment. Un parc dans un des quartiers pauvres. Se qu'il faisait précisément, difficile à dire. Peut-être qu'il regardait les étoiles, songeurs, peut-être qu'il faisait un peu de sport, peut-être qu'il ne faisait qu'y passer. Michael alla mettre son manteau noir, avec son shirt et ses jeans qu'il portait déjà, une tenue bien simple. Il sortit dehors et en moins de deux, il était au parc. La vitesse des vampires a bien quelques avantages après tout. Relevant un peu le col de son manteau, il se mit en route, à la quête d'Adriel. Il le retrouva sur le bord d'un sentier, couché sur un banc, avec son air insouciant habituel.

-Adriel? Je te cherchais justement... Je ne m'attendais pas à te trouver ici par contre... Alors, quoi de neuf?

Il ne voulait pas aborder le sujet d'emblée, mais il vint s'asseoir sur le banc. Non loin, un junkie rencontrait un dealer, pas vraiment gêné par la présence des deux vampires. D'ailleurs, depuis peu, il y avait un débat. C'est que des vampires s'engageaient maintenant dans la police, chose fort utile me direz-vous, mais certaines personnes ont peur que les crocs ne fassent pas les meilleurs policiers du monde. Certains incidents sont bien venus le prouver.

-J'ai rencontré Savannah la nuit dernière. Elle n'allait pas très bien... Elle se saoulait dans un bar. Ne t'en fait pas, je me suis occupé d'elle, mais j'aimerais quand même comprendre se qui est arrivé pour que tout à coup, tu lui en préfères une autre... De mon avis, tu devrais éviter d'avoir des relations aussi... "profondes" avec des humaines. Tu es un vampire et c'est se bercer d'illusion que de croire que tu seras heureux avec des humaines.

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Les femmes ! Quelle douce folie. Nous sommes faibles pour nous mettre dans de tels états à cause de créatures comme elles. C’est nous le “sexe faible“ finalement. C’est nous qui ne réfléchissons pas correctement quand l’envie nous en prends … Préférant assouvir nos besoins naturels plutôt que de suivre la bonne voie. Besoin n’en étant pas vraiment si on y pense bien. En tant que vampire j’ai l’avantage de ne pas m’attacher autant que les humains de mon âge, j’ai vécue assez longtemps pour savoir que s’attacher est loin d’être la meilleur chose à faire ! Il vaut mieux sauter d’un pont, ça fait moins mal. Tomber « amoureux » comme ils disent, c’est atroce, je ne le souhaite à personne ! Même pas à mon pire ennemi, pour vous dire à quel point ce sentiments peut-être destructeur, une véritable Apocalypse dans nos petits cerveaux et nos petits corps ! Un ouragan dévastateur qui emporte tout sur son passage et ne laisse rien à sa victime si ce n’est des larmes et des mouchoirs. Quelle triste réalité. Les femmes sont en train de me rendre dingue !

Mon histoire avec Maddison est … Inexistante ? Non. Quelle idée de lui prendre la tête à cause d’Henry et de leu lien si malsain et particulier. Je ne peux rien y changer, et je ne lui demande pas de changer pour moi ! Comme elle ne me demande pas de changer pour elle. Mais nous sommes un couple non, et les couples sont bons pour se prendre la cervelle sur des sujets qui n’en valent pas la peine. Vous seriez à ma place, la compréhension est un mot que vous auriez rayé de votre vocabulaire, mais avec Maddie je me dois d’être compréhensif. Toujours en quête de connaissance, je ne cesse de vouloir en apprendre toujours plus sur elle. Comme un livre interminable posé sur ma table de chevet, je lis en elle chaque jour, écrivant mot à mot son histoire. Je suis en manque, en manque de ma belle ! Quand à Savannah, l’histoire est de plus en plus compliquée … Cette déclaration aussi sincère fut-elle m’a retourné le cerveau. Je ne sais plus quoi penser d’elle, je ne sais pas si je dois continuer à la voir ou l’éviter comme la peste ! Après tout, je ne lui apporterai jamais ce qu’elle désire, cet amour sera à sens unique. Elle fonde droit dans un mur de béton, et elle y fonce les yeux fermés sans ce rendre compte de rien. Elle m’a tout de même foutue à la porte !

Pas de répétition ce soir, ça fait un petit moment maintenant. Henry a sans aucun doute la tête ailleurs, avec ses histoires de femmes également. Elles nous auront toutes eus ! La solitude est quelque chose que j’aime mais qui me pèse par moment ! J’enfile un jean slim, des basquets montantes, un vieux débardeur blanc complètement échancré couleur gris clair. J’ouvre le réfrigérateur à la recherche de cette boisson visqueuse ! AB positive en main, je fais claquer la porte de mon loft. A vitesse grand V je suis déjà dans un parc. Quartier mal famé de la ville, mais au moins ce n’est pas ici que les gens me reconnaitront ! Assis sur un banc, le ploc de la bouteille, j’avale goulument la substance rouge, me délectant du gout je m’allonge sur le banc. Chaud c’est meilleur. Trente sept degrés, température idéale. Je joue avec la bouteille se trouvant maintenant au sol, les yeux rivés sur le ciel nuageux et pollué. Bah ! Quelle odeur atroce, des clochards doivent se balader non loin de moi. Une voix rauque vient perturbée ma contemplation. Ce ton, ce léger accent. Michael évidemment, je me redresse. Lui adressant un fin sourire.

“Cet endroit n’est pas assez réputée pour une personne de ta classe peut-être ?“ Lançais-je d’un ton accusateur sans le quitter des yeux. Cet homme, ce vampire devrai-je dire est doté d’une classé hors du commun et d’une confiance en lui inégalable, chose qui me gêne quelques fois. Je le suis du regard alors qu’il s’assoit. J’ébouriffe mes cheveux, et ricane en écoutant ses paroles. Eh bien, il ne perd pas de temps ! Savannah qui se saouler dans un bar … Ca n’a rien de nouveau, pas étonnant. « Je me suis occupé d'elle » Ah ouais. Je ricane encore plus, n’appréciant pas trop son intrusion dans ma vie personnelle et encore moins la réplique précédente. De son avis nianianiania… Mais bien sur.

“Je ne lui en ai pas préféré une autre sur un coup de tête. Loin de là ! Elle m’a trahi ça a suffit à détruire notre relation… Je ne savais rien de ses sentiments, pour ma part je n’en avais pas.“ Je regarde autour de nous, des gens peu fréquentables. Je soupire. “Eh puis qu’est ce que t’en sais. Les humaines sont tout aussi bien que les femmes de notre race. Le bonheur est sans doute plus accessible avec les vivantes, tu ne me fera pas douter sur ce point là.“ L’amour je l’ai connu, je le connais encore, je ne suis pas heureux. Non, j’ai préféré la voir heureuse que la voir se détruire par ma faute.

“T’as couché avec elle ?“ Direct ! Ouais, je le connais, regardait le sous ses airs de beau gosse des bacs à sables. Il enchaine les femmes comme ça en un claquement de doigt, c’est écrit sur son visage, plus il en plus il doit se sentir vivant. Je ne sais pas … Je l’apprécie. Mais savoir qu’il aurait pu toucher à Savannah me met dans un état que je n’aurai pas soupçonné.

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D'emblée, il ne se sentit pas trop le bienvenue. Adriel lui dit que l'endroit n'était peut-être pas assez bien pour lui ou truc du genre. Le remarque le fait sourire et ça ne l'empêche pas de s'asseoir sur le banc. Il faisait étonnamment chaud se soir pour une ville dont la température annuel moyenne est sensée quasiment être une constante qui en diminue que légèrement. La moyenne la plus haute est de 23o moyenne en juillet, c'est bien dire. Par contre, si on parle de degré Fahrenheit, c'est une autre histoire. C'est donc une nuit chaude et exceptionnelle que Michael n'aurait raté pour rien au monde.

-Tu serais étonné de voir dans quel genre de trou j'ai déjà mis les pieds.

C'est bien qu'il fasse le malin un peu et qu'il montre les crocs. Comme vampire, il le trouve encore bien trop passif à son goût. Guère étonnant puisqu'il n'a rencontré que des vampires ainsi depuis son arrivée à Chicago. C'est peut-être la nouvelle norme maintenant chez les vampires. Se contenter plutôt qu'assumer sa supériorité. Pour lui, ça ne sera jamais le cas. De nature franche et directe, il ne met pas de temps à passer au fait et n'épargne pas Adriel au détour, mais de toute façon, il sait que le jeune homme aime se genre de rapport franc, même si se soir, il semble avoir mit de l'avant l'ironie ou le cynisme, au choix. D'ailleurs, dès que Michael se fait moraliste, il perd son attention. C'est vrai qu'il ne devrait pas agir ainsi. Après tout, il est l'égal d'Adriel et non un seigneur vampire de plus deux milles ans. Bien sûr, Michael avait eu l'avis de Savannah, son point de vue. Il pouvait toujours avoir celui du jeune vampire, mais il a l'impression que se dernier serait moins porté à se confier. Il dit tout de même qu'il n'avait pas agi sur un coup de tête et qu'il a été trahi.

-C'est amusant ça. Elle en parle comme si vous aviez été ensemble pendant un temps.

Il espère que Savannah ne va pas penser qu'elle et lui, Michael, sont ensemble après se qu'il a fait. Adriel semblait lui en vouloir de dire se qu'il en dit, mais c'était un signe qu'au moins, il l'avait écouté jusqu'au bout, même quand ça ne lui plaisait pas. Il était convaincu de trouver son bonheur avec les mortelles. Il découvrira bien assez tôt pourquoi Michael l'a mis en garde. Qu'arrivera-t-il quand elles vont vieillir, dépérir, alors que lui restera jeune et fringant?

-Qu'est-ce que j'en sais? Regardes nous Adriel. Incapable de vivre le jour, à se nourrir de sang, condamné à l'âge que nous avons, en apparence. Être avec une humaine nous donne peut-être l'impression d'être toujours en vie et rien de mieux que la chaleur d'une femme bien en vie, mais qu'est-ce qui arrive quand elles vieillissent? Quand nos instincts reprennent le dessus? Quand elles veulent un enfant? Malheureusement, on ne peut pas dire que le bonheur soit si facile entre humaine et vampire.

Après quoi, le jeune vampire lui demande sans détour s'il a couché avec Savannah. Michael sait que la réponse à cette question est oui, mais il se demande s'il doit vraiment y répondre.

-C'est quoi se ton que tu as avec moi? Si tu as quelque chose contre moi, dis le. Si tu as quelque chose à me dire, dis le. Après ça, je te dirai si oui ou non, j'ai couché avec Savannah.

Il ne voulait pas éviter la question, parce qu'y répondre ne lui fait aucunement peur, mais il n'aime pas se faire "sommer" de la sorte. Il y a quand même des limites à se faire parler comme s'il avait quelque chose à se reprocher, alors que ce n'est pas le cas, du moins, d'après se qu'il en sait. Alors si Adriel a fait semblant jusqu'ici de bien s'entendre avec lui, s'il ne l'apprécie pas et qu'il déteste l'attitude de Michael, hey bien qu'il lui dise et après, il pourra se permettre d'être franc avec lui et de lui dire avec quelles filles il partage son lit, mais pas avant. Michael est peut-être susceptible, mais il ne se laisse pas marcher sur les pieds d'emblée de cette façon.

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J’ai une fâcheuse tendance à démarrer au quart de tour. Mauvaise manie, absurde même. Mais que voulez-vous l’impulsivité est quelque chose de commun chez les hommes. Qui plus est chez les vampires, nous avons cette mauvaise habitude. Toujours sur la défensive, pensant être agresser ou même vulnérable quelques fois. Je n’ai rien contre Michael, au contraire. Mais le sujet abordé n’est pas le bon, je ne supporte pas que l’on se mêle de ma vie privée, encore moins quand il s’agit de mes relations dites “amoureuses“. Je n’aime pas les moralistes, que l’on me dise ce qui est bon ou non pour moi. Qu’on prétende savoir ce que je dois faire ou ne pas faire, sous prétexte que. Je n’ai pas besoin de ça, je suis assez “grand“ il me semble pour être en mesure de me gérer seul. Ainsi je n’ai pas besoin de m’en prendre aux autres comme le font certains, la faute m’appartenant je ne peux en vouloir qu’à une seule et unique personne, moi. Ce que fait le jeune blond pourrait être bien interpréter, comme un grand frère voulant montrer la route … Mais le sujet m’empêche de voir les choses selon ce point de vue. La réflexion sur ce que Savannah pense de notre relation me décroche un leger rire. Je réplique.

“Quatre mois pour une humaine c’est beaucoup. Eh puis elle s’est attachée… A mon grand regret c’est ce qui s’est passé. Qu’est ce que tu croyais imbécile ! Qu’elle serait avec toi sans sentiments, sans attaches ! C’est comme croire au Père-Noël que de croire qu’une femme ne peut pas tomber amoureuse en seulement quatre moi. En un regard leur cœur est capable de vaciller, alors imaginez avec du temps et de la tendresse. Quatre mois pour moi ce n’est rien, un claquement de doigt. Je ne vois plus le temps défiler comme avant, j’ai l’impression de stagner dans un monde qui n’est pas le mien par moment. J’écoute la suite de ses sages paroles, distraitement, jouant avec mes cheveux. Quel passe temps. Je soupire. Ce qu’il dit est loin d’être faux, elles vieillissent alors que nous, nous restons tels quels. Jeunes et beaux ! Je ne me berce pas de fausses illusions ! Je trouve mon compte à ne fréquenter que des humaines, je les préfère. Plus vraies, plus naturelles que celles de notre espèce. Je n’ai jamais prétendu vouloir finir ma vie avec une humaine … Je me fais passer pour un jeune humains, elles le croient toutes, j’en profite. Pourquoi les humains préfèrent les femmes de mon rang …Il n’y a pas de réponse à cette question.

“Personnellement, mon instinct ne prend que rarement le dessus … Et crois ce que tu veux. Les humaines me plaisent, ça ne changera pas aujourd’hui. Je ne leu promet rien, ni enfant, ni mariage, encore moins d’avenir. Et ça me convient.“ Egoïste hein ! Je sais, tant pis. Je fais avec. Je ne pourrai pas m’engager dans quelque chose avec une vampire, trop sérieux. C’est peut-être pour ça que les humaines me conviennent un peu plus … Eh puis… La question que je viens de lui balancer à la gueule, certes sur un ton peu agréable n’avait en aucun cas un visée accusatrice. Mais il le prend comme tel. Bah écoute blondinet hein ! Si ça te fais plaisir. Ce qu’il dit me fait ricaner, vilain garçon ! On ne rit pas quand on se fait disputer. Le ton qu’il emplois ne me plait pas tellement. Comme si j’avais quelque chose contre lui ! Je me lève, le rire aux lèvres. Je me mes mains dans les poches de mon jean, et tape dans la bouteille de SAP qui atterrit une bonne vingtaine de mètres plus loin. Sur le ton de la plaisanterie – à moitié je l’avoue – je lance.

“Hé blondinet, ça sert à rien de prendre les choses d’une façon si draaamatique ! Je n’ai rien à dire. Ma question était tout à fait légitime, il me semble. Je n’ai rien contre toi.“ Je passe une main dans mes cheveux ; ne quittant pas le jeune homme du regard.“Mais vu ta réaction, je pense que tu as quelques chose à te reprocher. Eh puis… Regarde-toi, tu dois te faire pas mal de fille. Et Savannah est plus que sublime. Mais ce n’est pas n’importe quelle fille.“ La dernière phrase sortit de ma bouche avec difficulté et agressivité. Je me rassoie sur le banc, souriant. Les mains toujours dans les poches. Comme il est facile de changer d’humeur. Et je sens que la soirée risque d’être mouvementé, regarder le avec son sourire. Je vous assure, je l’apprécie.

“Alors pour le moment, je n’ai rien contre toi, puisque tu n’as toujours pas répondu à ma question.“

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Adriel et Savannah n'avaient donc jamais été ensemble. Voilà qui était amusant. Maintenant, comme le dit le jeune vampire, ils se sont "côtoyés", pour changer de terme, pendant quatre mois, se qui, il est vrai, est assez long dans une vie humaine et sans aucun doute que la jeune femme naïve s'est laissée berner par ses impressions et le résultat était qu'elle s'est mise à aimer un vampire qui ne l'aime pas. La même chose aurait pu arriver avec un homme pour tout dire. Pour Michael, ce n'était qu'une preuve de plus de l'attirance de Savannah vers les vampires. Certains humains ont peur des vampires, d'autres sont attirés par eux. Elle fait sans aucun doute parti de la deuxième catégorie, même si en frais de vampire, Adriel n'est pas nécessairement des plus typique. C'est même tout le contraire, se qui est peut-être une bonne chose dans le fond.

-Je vois...

Il n'ajouta rien d'autre, ce n'était pas nécessaire. Michael se permit ensuite de renchérir son discours. Il savait quand même assez bien pourquoi les vampires ne devraient pas s'attacher autant à des humains, mais il comprenait maintenant qu'il avait mal saisi un point. Adriel ne s'attache pas le moins du monde à ses demoiselles. Il en profite, un point c'est tout. Il n'est pas un de ses romantiques qui s'en va chercher l'amour auprès d'humaine. Il ne fait que profiter et puis après, il passe sûrement à la prochaine. Alors dans se cas, Michael ne peut qu'approuver se comportement et deux fois plutôt qu'une, parce que c'est exactement se qu'il faut faire, au minimum. Au mieux, c'est se délecter de leur sang, mais là n'est pas le point pour le moment, puisque Michael est officiellement un pacifique. Officieusement par contre... Le vampire blond donna donc une petite tape dans le dos de son congénère et eut un rire amusé. Et lui qui croyait que son nouveau camarade se laissait emporter par les sentiments et recherchaient l'amour. C'était l'impression qu'en avait Savannah, ce n'est pas du tout se qui se dégageait d'Adriel finalement, qui réussi s'en doute à faire croire se qu'il veut à qui il le veut.

-Ah! Et moi qui croyait que tu cherchais l'amour, que tu aspirais à un petit couple stable, marié et tout ça et pourquoi pas, à adopter un enfant. Bon sang, j'étais dans les limbes. Vies de passion autant que tu veux, profites des humaines et puis quand tu en as assez, rejettes les, ça te regardes. Restes prudent quand même, elles s'attachent vite, mais ça, je n'ai pas besoin de te le rappeler. N'empêches, je suis soulager d'apprendre ça. Avoir su...

Il lui aurait épargné tout un discours et deux fois plutôt qu'une. Alors pourquoi lui demander s'il couche avec Savannah? Ce n'est pas sa propriété qu'il sache. Le jeune vampire aurait-il quand même la jalousie en lui? Sûrement, narcissique comme il semble l'être. Haussant un sourcil, Michael le regarde qui se lève et qui fait son petit manège après que le vampire ait mis au clair que s'il avait quelque chose contre lui dit, qu'il le lui dise, comme ça, il serait fixé. À son tour, Michael se lève et met ses mains dans les poches de son manteau. La question est légitime, tout dépendamment de la façon qu'on la pose.

-Et puisque que tu ne cherches pas l'engagement et que tu sembles enclin à jeter Savannah sur le bas côté, ça ne me dérange pas de te dire qu'effectivement, j'ai couché avec elle et je confirme qu'elle est sublime, pour une humaine à tout le moins. Après ça, je ne cherche pas à la posséder ou en faire une relation, j'ai d'ailleurs été clair avec elle. Ça lui évitera de faire la même erreur deux fois... Elle a même voulu être ma propriété comme... euh... Maddison je crois, mais j'ai décliné l'offre. Je dois t'avouer que je ne suis pas très très "pro-propriété".

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Je ne promets aucun avenir aux humaines que je peux fréquenter … Par peur de les faire souffrir ? Ou tout simplement de m’attacher comme j’ai pu le faire il y a de ça dix ans. Et je sais qu’en restant avec elles, elles espèrent, me croyant humain pour elles tout seraient possible, mariage, enfants, présentations aux parents … Et tout ce qui s’en suit. Et c’est une autre de souffrance qui les touche, je suis un égoïste pour certaines, un gentil garçon pour d’autre. Je suis un éternel amoureux, et ça, ça ne changera jamais. Michael doit sans doute penser que je n’ai rien du mec sentimental, il a tout faux. Je le suis peut-être un peu trop. Je tiens aux demoiselles que j’ai pu fréquenter, pas amoureusement parlant. Mais je me sens obligé de les protéger dans un certains sens, et de protéger mon honneur également. Bien que Savannah m’ait trahi, bien que j’éprouve de la rancœur envers elle, j’ai un petit pincement au cœur en imaginant qu’un autre est pu abuser d’elle et de sa confiance. Michael rigole, amusé par ce que je viens de dire visiblement. Il me répond, déclarant que je peux me servir des humaines comme de vulgaires objets échangeable n’importe quand n’importe comment. Comme en magasin lorsqu’un produit ne nous convient plus. Je le regarde, légèrement amusé et étonné aussi. Les femmes ne sont pas des objets, ce sont des êtres dont nous devons prendre soin, y faire attention.

“Je ne les considère pas comme de simples objets …“ Répondis-je d’un ton calme et quasi inaudible. Ce n’est pas que je tiens à savoir si Savannah et lui ont eu des rapports physiques … Mais je me pose des questions, et la curiosité est un vilain défaut, comme la jalousie ! Je le regarde alors qu’il se lève à son tour, me servant un discours qui me choque légèrement. Je suis enclin à jeter Savannah comme ça … Je ne crois pas non. Je l’aurai bien gardé un peu plus longtemps. Il a couché avec elle, à cette déclaration ma mâchoire et mes poings se serrent inconsciemment. Je le regarde, férocement presque, avant de souffler un bon coup pour me calmer. Je n’aime pas cette situation …

]“Tu n’aurais pas du …“ Je me lève tournant la tète pour regarder au loin. Il me parle ensuite que ma demoiselle aurait aimé être sa propriété … La bouche entrouverte je ne dis rien, étudiant ses propos et le ton de sa voix qui semble enjoué par cette déclaration. Les propriétés ce n’et pas trop son truc apparemment ! Je soupire, me tourne vers lui, le fusillant presque du regard. La façon dont il parle de Savannah me déplait. Je ne pourrai en expliquer la raison … De la simple jalousie, le fait qu’il ne la considère que comme un vulgaire jouet … Ce ton hautain également. Les hommes comme lui qui se vantent en quelque sorte de leurs conquêtes je ne les portent pas dans mon cœur, avec lui encore ça allait. Prenant cela comme de simples discussions entre bons potes ! Tout le monde se vante de ce genre de chose, parfois inconsciemment. Là, le fait qu’il s’agisse de mon ex … Ca reste coincé en travers de ma gorge. Je soupire secouant la tête de gauche à droite pour essayer d’effacer ces images dégoutantes qui me traversent l’esprit !

“Hm … J’ai du mal … avec ta déclaration là. Tu couches avec tout ce qui te tombe sous la main alors !“Je me contiens, ne souhaitant pas que tout dérape, en tout cas pas maintenant. Le nom de Maddisson est également parvenu à mes oreilles, je me gratte la tête, cherchant des réponses à des questions plus que stupide. Maddie, qu’est ce qu’il connait à propos d’elle. Qu’est ce que … Je ne supporterai pas qu’il est eu à faire à Maddison également, elle et moi … En ce moment. Non ! Je soupire de plus belle, avant de cracher une phrase. “Tu connais Maddison ?!“ Je me rassois, comme désemparé par tout ça. Une main dans mes cheveux, la tête penchée en avant, je fixe le sol me massant la nuque comme pour faire retomber cette pression.

“Ne t’approche plus de Savannah …“ Cette phrase est sortie de ma bouche naturellement, sur un ton calme, sans aucune once d’agréssivité.

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Adriel ne les considère pas comme de simples objets. À l'entendre parler, ce n'est pas l'évidence même. À force de vouloir se donner un air détaché et de "jemenfoutisme" aigu, les gens viendront sans doute à penser le contraire. Tout le contraire de Michael qui établi clairement les balises avant de se lancer dans une relation, humaine ou vampire. Dans le cas de Savannah par exemple, elle savait qu'il ne pourrait être question d'amour. Pourtant, on ne peut pas dire que le vampire allemand la maltraite, au contraire même. Adriel pourrait toujours lui demander comment s'est passé la nuit qu'ils ont passé ensemble. Bon, d'accord, pas si bien, mais c'est une histoire compliquée. N'empêche, il s'est juste nourri un peu de son sang, sans plus. Il ne l'a pas torturé ni rien de tout ça. Comme quoi on peut assumer d'être un vampire sans nécessairement être un monstre également. En tout cas, qu'Adriel traite les femmes comme des objets ou non, ça le regarde, il faut juste ne pas les tuer, se qui est du gaspillage et ne pas les laisser tomber en amour, se qui est complètement vain. Alors tant qu'on s'en tient à ça, le vampire n'ira pas dire à son jeune ami qui aimer ou comment l'aimer.

-Mh'D'accord.

Il ne cachait pas son scepticisme, mais il verrait bien, avec le temps, comment Adriel va agir. Si ses instincts vont prendre le dessus, combien de femmes il va côtoyer et comment il va les traiter au bout du compte. Pour le reste, ce n'est que de la curiosité et ça ne change rien au plan de Michael. D'ailleurs, peu probable que le jeune vampire puisse y faire une différence. Jusqu'ici, il lui a été utile parce qu'il lui a montré la ville, lui en a appris un peu plus sur la communauté de Chicago. Maintenant, Michael détesterait l'idée d'avoir quelqu'un sur le dos, mais c'est inévitable, ainsi soit-il.

D'ailleurs, lorsque Michael annonce que oui, il a couché avec Savannah, Adriel semble bien énervé et le vampire fronce alors des sourcils. Oh, il est vexé? Mais pourquoi donc? Il venait de dire qu'il ne s'engageait à rien avec elle et qu'il n'attendait rien d'elles? Et pourtant, le voilà qui serre des poings et des dents, bientôt des crocs peut-être même. Voilà qui étonne Michael. Le jeune vampire aurait-il une once d'agressivité finalement? Peut-être bien! Tant mieux surtout, parce qu'il commençait à être inquiet. Peut-être que c'est quelque chose dont il faudrait profiter, mais Michael n'a pas envie d'enrager un chien pour ensuite se faire mordre par lui. Alors le vampire un peu plus âgé, du moins en apparence eut un air incompréhensif et répéta se qu'Adriel venait, mais d'un ton plus clair.

-Je n'aurais pas dû? Et pourquoi? Tu as toi-même reconnu que ta relation avec elle était détruite.

Non, visiblement, il le prenait vraiment mal et il avait le visage quasiment boursoufflé par la colère. Bon, d'accord, pas tant que ça, mais dans l'essentiel, il semblait vraiment lui en vouloir d'avoir posé ses mains si habiles sur le corps de son ex, même s'ils n'ont jamais été ensemble à la lumière de se qu'il insinuait. Enfin, cet Adriel semble être un personnage des plus paradoxal et complexe. Sauf qu'aussi complexe soit-il, il ne devrait pas oublier que dans le monde cruel où il vit, il y a parfois une loi bien simple qui s'abat sur les gens et c'est la loi du plus fort. À se qu'il dit sur le fait qu'il couche avec tout se qui lui tombe sous la main, il hausse des épaules et semble indifférent.

-Non... Pour tout te dire, Savannah m'a appelé pour que je la ramène chez elle. Une fois là-bas, elle m'a embrassé et puis elle a beaucoup parlé aussi, tu la connais et elle s'est plutôt montrée convaincante. Alors ne me donne pas tout le reproche, elle savait se qu'elle voulait et elle l'a eu, c'est tout.

Pour une fois qu'il ne prenait pas toute la gloire, Adriel devrait en profiter. Ensuite, viens cette Maddison. Il ne la connait pas, ou en tout cas, que de réputation et seulement via Savannah. Il n'avait donc pas grand chose à dire à son sujet, mais il se dit qu'il devrait peut-être la rencontrer par simple curiosité et voir se qu'elle vaut, puisqu'on parle beaucoup d'elle et que certains s'excitent dès qu'on en parle.

-Non, pas vraiment. Tout se que je sais sur elle, c'est Savannah qui me l'a dit et ça se limite à pas grand chose. Pourquoi? Est-ce que je devrais la connaître? Elle a l'air sympathique en tout cas...

En se qui le concerne, il n'a rien contre elle justement. Tout au long de cet exercice, Michael était resté assis, bien tranquille, suivant Adriel du regard, un bras du long du banc, l'air plutôt décontracte, peut-être trop même. Le jeune vampire vint se rassoir, se détendre, mais seulement pour lui dire à voix basse de ne plus approcher Savannah. Malheureusement pour lui, le vampire a des intentions autres et il déteste se faire commander, alors les chances qu'il obéisse sont minces, très minces même.

-Voyons, laisses-la au moins décider de qui elle voit et de qui elle ne voit pas... Ce n'est pas à toi de le faire pour elle. De toute façon, entre toi et moi Adriel, si je la vois, qu'est-ce que tu vas faire? Me planter un pieu dans le cœur et m'arracher la tête? J'en doute. Ne fais pas ton jaloux tu veux, tu vaux mieux que ça.

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Je ne veux plus qu’il l’approche car je n’aime pas sa façon d’être avec les femmes. Je ne veux pas qu’il la brise comme un vulgaire bout de bois parce qu’elle ne lui servira plus à rien. Ce mec se sert des femmes, c’est écrit sur son visage, dans sa manière de parler, de bouger. C’est un fin manipulateur. Je lui ai dit que ma relation avec Savannah était détruite, que je n’attendais rien des femmes. Ce n’est pas pour ça que je leur manque de respect et que je m’en sers comme de vulgaire jouet. La colère est quelque chose qui ne me va pas, je deviens très vite incontrôlable, fou, quelques fois. Et ce qu’il dit n’arrange rien, il demande pourquoi il n’aurait pas du insistant sur le fait que je lui ai dit que notre relation était brisée. Je ne réponds rien si ce n’est un soupir de lassitude. Il m’énerve. Il continue son blabla, m’expliquant qu’il n’a rien fait, qu’elle y est pour quelque chose également. Je n’en doute pas, on est deux pour faire l’amour. Ce qu’il me dit m’étonne de Savannah, elle l’aurait appelé pour qu’ils viennent la chercher, et c’est elle qui lui aurait “sauté dessus“, je n’y crois pas. Je me relève, ne tenant plus en place.

“Elle savait ce qu’elle voulait ? Saoule comme un pot !?“ Lançais-je d’un ton sec et froid. Cet homme est d’une mauvaise foi.“Dis plutôt que tu ne t’es pas gêné pour obtenir ce que tu voulais !“ Ajoutais-je en laissant échapper un rire nerveux. Son air supérieur me sort par les oreilles ! Je le regarde alors qu’il n’a toujours pas bougé du banc, assis, il a l’air serein. Un peu trop calme à mon gout. Michael reprend la parole, parlant de Maddison, ce qui a le don de faire monter la colère encore plus. Le bouton magique en fait. Elle a l’air sympathique, ah ouais ! Une main serrée dans ma nuque, j’essaye de garder mon sang froid. Tout chez lui semble être fait pour me mettre dans un état de rage !

“Ose, ne serrait-ce qu’approcher Maddison …“ Je me rassois sur le banc, lui disant de ne plus s’approcher de Savannah, je suis complexe, je tiens à elle malgré ce que je laisse paraitre … Le blondinet me sert in discours qui me décroche un rire. Je le trouve stupide avec sa morale à deux balles. Pour qui il se prend. Aucuns respect pour le ressenti des gens, aucuns respect tout court oui ! Je me lève d’un bond, l’attrapant par le col de son haut que j’empoigne fermement. Son poids n’a rien à voir avec celui d’un humain, nous sommes à armes égales, presque.

“Ton calme me perturbe. Touche à un cheveux de Maddison, et tu peux être certains que oui … Je t’arracherai la tête.“ Je le pousse en arrière avec violence. Sentant de la résistance de sa part, il est plus fort que moi j’en suis sur. “Tu te prends pour qui ! Tu crois que je te crains, que je vais m’enfuir devant toi !“ Il peut toujours attendre, même contre plus fort que moi je ne fuis pas le danger, j’affronte quitte à en périr. Je ne suis pas un lâche ! Les poings serrés, mâchoire serrée. Je le fusille du regard. Ces paroles étaient les paroles de trop, la goutte qui fait déborder le vase ! Je passe une main dans mes cheveux, la colère ne passe pas. Je m’approche de lui, mon poing s’abat presque automatiquement sur sa joue gauche. Un bruit sourd se fait entendre du au choc. Mes crocs sont de sortis, je le regarde avec férocité.

“Ca c’est pour ton manque de respect. Tu veux un jouet, eh bien joue avec moi au lieu de t’en prendre à plus faible que toi !“ Lançais-je comme une giclé de venin. Qu’il joue si il en a envie, avec moi, pas avec des êtres faibles au cœur fragile.

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Cette fois, Adriel commence à aller trop loin. Voilà qu'il sous-entend qu'il s'est tapé une ivrogne. Franchement... Michael peut se dégoter n'importe quelle femme. Savannah voulait de la tendresse, elle avait de la peine et il lui en offert. Aucune manipulation ou grand complot ne se cache derrière cette unique intention. Pour le reste, le jeun vampire commence vraiment à lui tomber sur les nerfs, mais faire preuve de patience relève plus du défi que lui infliger une bonne correction, car on le sait, Michael en aurait amplement la force. Deux milles ans d'existence coule dans ses veines, de l'ère romaine en passant par le Moyen-Âge jusqu'à l'ère contemporaine. Il en a croisé des vampires, des plus forts que lui parfois, qu'il a terrassé par la ruse et par sa ténacité. Bon sang, il a même déjà prétendu être un prince parmi les siens. Maintenant, il doit garder son calme face à son nouvel ami qui est en train de péter sa coche parce qu'il a couché avec son mec. Classique comme situation, mais il devrait se calmer un peu pour y voir plus clair.

-Qu'est-ce que tu racontes? Pour qui est-ce que tu me prends? Pour un de ses salauds qui se tapent la première ivrogne venue. Franchement! Je peux te dire qu'elle était plus que consciente. Et de toute façon, qu'est-ce que ça te fait merde? Tu l'as laissé, ton nom est pas marqué sur elle. Je dis pas si vous sortiez encore ensemble, mais ce n'est pas le cas.

Cette fois, il avait monté le ton, montrant certainement son agacement. Le mot agacé est faible d'ailleurs, une colère sourde grondait en lui, même si de l'extérieur, il affichait un calme, qui se voulait d'abord une inspiration au calme, mais qui maintenant, tenait plutôt de la rage bien contenu derrière un air de glace. Adriel allait trop loin dans ses accusations et il comprend de moins en moins se qui prend le jeune vampire. Est-ce qu'il lirait dans les pensées maintenant? Il espère que non, autrement, il va être obligé de s'en débarrasser. Hoon, quel dommage ça serait.

-Arrêtes-tu veux, je ne la connais même pas. Elle ne m'intéresse pas ta "Maddison".

Après quoi Adriel se jette sur lui et le lève, le prenant par le collet. Cette fois, le regard de Michael devient nettement plus intense, mais il ne déploie pas ses crocs, pas encore en tout cas. Il porte ses mains au bras du mister, juste pour le retenir un peu, mais ne résiste pas plus que cela à ses gestes. En fait, il est heureux de voir que finalement, il a bien de ses instincts de prédateurs. Il revient avec cette Maddison. Décidément, il se répète, alors que lui, il est clair. Finalement, il va aller rencontrer cette jeune demoiselle qui a de quoi l'intriguer maintenant et puis l'envie d'anéantir la vie d'Adriel avant de l'anéantir pour de bon commence à devenir forte. Quoique, ce n'est qu'un jeune impétueux.

-Je t'ai dit que je n'en avais rien à battre de ta Maddison...

Il est alors poussé, mais Michael est loin de tituber. Il arrange son col et se craque un peu le coup. C'est qu'il a du nerf quand même. Et là, le petit vampire fait sa petite crise. Pour une raison ou pour une autre, il parle de ne pas fuir, on dirait qu'il veut le combat. Si c'est le cas, Michael veut bien d'un duel si c'est se qu'il souhaite, mais il ne veut pas faire de lui un martyre non plus. Il plisse le regard et reçoit alors un coup de poing qu'il fait exprès d'encaisser, parce qu'il aurait bien pu l'éviter. Il tourne doucement la tête, ses crocs ne sont toujours pas déployés, mais ceux d'Adriel si par contre. Le pauvre enfant, il en a pitié maintenant. Il pourrait lui arracher le cœur à main nu s'il le voulait.

-M'en prendre à plus faible... Fais attention à toi, Adriel le vampire. Tu n'aimerais peut-être pas que toute la ville sache qui tu es réellement. Vue ta popularité, ça serait peut-être gênant. Il serait peut-être temps que les gens sachent remarque... Maintenant, j'ai peut-être quelque chose qui peut résoudre notre petit problème... Puisque tu sembles vouloir te battre et que nous ne sommes pas des fuyards, peut-être qu'un combat est l'issu et tu as déjà choisi l'arme, les poings. Alors maintenant, il faut décider de se qu'on y met, comme dans un pari. Je te promets de ne pas revoir ni Savannah, ni Maddison si tu me bats. Mais toi, si je gagne, est-ce que tu révéleras que tu es un vampire? Ou bien tu préfères peut-être éviter le combat. Alors, est-ce que tu es partant?

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Toute cette rage, toute cette colère … C’est encore un de mes défaut les plus évolué, je ne contrôle pas forcément ce que je dis, et encore moins ce que je fais. Chose tout à fait normale non ? Les paroles s’échappent de ma bouche sans que je le veuille, parfois maladroitement je l’avoue. Ce qu’il me dit me parait hilarant, je ris, nerveusement. Rire quasi incontrôlable. Je sais comment est Savannah, je la connais, par cœur, et quand elle boit … Elle ne s’en rend plus compte de rien, on pourrait lui faire signer n’importe quel papiers, la faire partir dans un pays étranger, elle ne s’en rendrait même pas compte. Alors son coup de “je ne suis pas un salop qui baise des ivrogne“ c’est l’hôpital qui se fou de la charité ! Et ce que ça peut me foutre, ça m’énerve, tout simplement. Je suis un jaloux invétéré, surtout lorsqu’il s’agit d’une personne a qui je tiens ou à qui j’ai pu tenir un certains temps.

“Tu penses peut-être que sous prétexte que tu es vampire tout t’es du, et que tu peux faire ce que tu veux avec les femmes. Libre à toi. Mais ne sois pas étonné par la réaction de certains.“ Les vampires ne sont pas les maîtres du monde, des lois existent à présent, et puis même ! La morale, où est passé cette morale ! Ce que je dis par la suite peut semblait répétitif, mais c’est pour qu’il enregistre bien la chose. Je ne veux pas qu’il approche Maddison, encore moins qui lui parle. Et qui sait ce qu’il serrait capable de faire. Je l’ai attrapé par le col de son haut, pour lui montrer que je ne plaisanter. Lui semble plutôt amusé par ce que je fais, se sentant sans doute supérieur à ma petite personne. Et c’est ce qui m’insupporte, ceux qui se croient tout permis, les gens hautains comme lui. Pour qui il se prend ! Parler c’est une chose, mais appliquer ce que l’on dit s’en est une autre, et visiblement il a encore du mal à ce niveau là. Le ton sur lequel je lui parle ne lui convient pas, mes paroles ne lui conviennent pas, mais lui … Regardez le. Regardez sa façon de parler, le ton de sa voix. Est-ce une manière de s’adresser aux gens, en essayant de les pousser à bout. Mon coup de poing n’était sans doute pas le bienvenu, mais il est parti tout seul. Je vous assure ! Mes crocs sont sortis, mes yeux n’ont plus cette magnifique couleur bleu ciel, plutôt noir corbeau à présent. Je souffle, bruyamment. Droit comme un piquet, je ne le quitte pas des yeux alors qu’il continue son discours. Des menaces. Un rire rauque m’échappe. Me menacer ne résoudra rien au problème au contraire, et ce n’est certainement pas le chantage qui changera quelque chose. Blondinet compte révéler à la population de Chicago qu’Adriel le bassiste des Mystic Dolls est un vampire ! La révélation du siècle. C’est sa parole contre la mienne, c’est ce dont il ne se rend pas compte. Eh puis, après tout, ça pourrait –être un bon coup de Pub. Il me propose un échange qu’il trouve équitable sans doute. Mes crocs se sont rétractés, mes yeux n’ont pas changé de couleur, toujours aussi sombre. Je lui tourne le dos, quelques secondes avant de lui refaire face.

“Des menaces ? Moi qui croyais qu’un vampire de ta classe mettait le menace au placard. Tu trouves ça moins enfantin peut-être ? Tu te sens puissant d’un coup, car tu possèdes quelque chose pouvant soit disant nuire à ma réputation ?“ Le chantage ce n’est pas trop mon truc, un combat oui, l’issue du combat ne doit rien apporter au vainqueur si ce n’est la certitude d’être plus fort que son adversaire. A quoi bon mettre quelque chose sur le tapis. “Eh bien, vas y, Si tu veux crier ça sur tout les toits, fais le ! Je n’ai pas peur de toi, et de ton chantage encore moins ... Si tu veux revoir Savannah, fais, t’approcher de Maddison, fais le aussi. Mais touche à un seul de leurs cheveux et je te jure que tu regretteras de ne pas être mort plus tôt.“

Je me calme au fur et à mesure, laissant place à une attitude plus adulte, plus posée. Même si l’envie de le frapper et belle et bien présente. Je m’approche de lui, mon front presque collé au sien. Mon regard noir planté dans le sien.

“Tu veux me montrer que tu es plus fort que moi, là, maintenant. Je serai ravi de me mesurer à toi. Mais le chantage ça ne fonctionnera pas.“

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-Et tu es le défenseur des femmes je suppose, Adriel?

Michael aurait tendance à dire que lui et Adriel se ressemble plus qu'ils ne le croient, mais ça, le jeune vampire ne sera pas prêt de l'admettre apparemment. Ils pourront toujours avoir cette discussion plus tard. Pour l'heure, Adriel semble plutôt enclin à mettre Michael de mauvaise humeur et même, à s'en prendre à lui, à le menacer et à vouloir protéger ses demoiselles. Les protéger de quoi? Michael n'a pas fait de mal à aucune des demoiselles en question. Même, il doute fort que Savannah irait dire qu'il lui a fait plus de mal que de bien. Sauf que ça semble importer bien peu au jeune vampire qui omnibulé par son orgueil et sa jalousie ne fait que relever chacune des fautes et des paroles de Michael comme un prétexte à le détester. Hey bien soit, il va voir que cette fois, il est tombé sur quelqu'un de sacrément coriace. Il pliera un genou devant lui et ravalera ses crocs bien avant de l'importuner d'une façon ou d'une autre. Oh et pour se qui est de Savannah ou même Maddison, il les touchera et les fréquentera comme il le veut, selon ses intérêts, aucun doute là-dessus.

Pour le reste, il n'allait pas en faire une guerre personnelle non plus, mais se soir, il allait faire en sorte que le vampire comprenne qu'il a intérêt à ne pas se mettre en travers de son chemin. Michael n'est pas ici pour faire peur à la cité et corriger les petits vampires impétueux qui arpentent la ville. Il est là pour anéantir une secte qui a provoqué la mort de plusieurs de ses amis et qui a mis un frein à ses ambitions parmi les vampires de l'Europe du Nord. Voilà se qui l'amène à Chicago. Ce n'est pas les amourettes des uns et des autres, ça, bien honnêtement, il n'en a rien à battre, ce n'est qu'un divertissement, tout au plus.

-Laisses tomber, je perds mon temps à essayer de te parler, ou même, de te défier. Tu ne veux pas de se duel, très bien.

Peut-être qu'annoncer d'une façon ou d'une autre qu'Adriel est un vampire serait un bon moyen de centrer l'attention sur le jeune vampire, et donc, l'attention de la secte également, puisque son groupe de musique est assez populaire. Finalement, Michael a un plan. Il n'irait jamais se manifester pour annoncer lui-même que quelqu'un est un vampire et se laisser ainsi embarquer dans une campagne de relations publiques ridicule. Non non, comme tout le monde, il sait lire le journal. Il suffira d'informer les bonnes personnes et tant mieux si ça ne dérange pas le jeune vampire. Pas maintenant par contre. Inutile de centrer tout l'attention sur lui maintenant.

Collé contre, Adriel fait savoir qu'il est prêt à voir la force du vampire. Ah oui? Ça, il en doute. Il ne pourrait même pas supporter le regard du vampire âgé de deux millénaires s'il se laissait aller à toute sa puissance. Mais, il va plutôt lui rendre son coup de poing. Il haussa alors des épaules et vint se tourner de côté, mais seulement pour, en une fraction de seconde et sans même déployer ses crocs, assener un crochet de la droite en direction de la figure d'Adriel et il visait sa gueule de rebelle et de fanfaron qui rigole. Après quoi, s'il esquive, se qui est toujours une possibilité, Michael a déjà prévu d'assener un coup de genou en plein ventre du vampire, du genre qui s'enfonce assez et qui tuerait même un humain, mais heureusement, pas un vampire et qui a le double de la vitesse de son coup de poing. De quoi laisser planer des doutes sur ses supposés cinquante ans d'existence comme il le prétend. Cependant, s'il reçoit le coup de poing, le coup de genou ne suit pas, mais il sera expulsé à quelques mètres et Michael se frottera le poing avec la main, comme s'il était endolori. Dans tout les cas, après les coups, il lui tourne le dos, maintenant indifférent à ses paroles comme à son sort. Très peu probable qu'il esquive et le coup de poing, et le coup de genou. Si c'est le cas, ça risque de frustrer Michael.

-Bonne fin de soirée Adriel. Un conseil, tiens toi loin de moi, ou bien lèves-toi de bonheur si tu veux vraiment m'affronter. Mais si tu te mets en travers de mon chemin, je ne me montrerai pas très conciliant.

Il comptait donc s'en aller sans demander son reste. Il restait quand même aux aguets, ses jeunes vampires sont parfois virulents et tenaces. S'il tente de l'attaquer dans le dos, il va voir que Michael n'en ait pas à ses premiers combats en lui faisant un rapide bloc suivit d'un volte-face. Il n'irait quand même pas se faire planter par un jeune vampire qui ne s'est jamais vraiment battu et qui se fait passer pour un humain alors que lui, a plus de deux milles ans d'existence et que des combats, des guerres, il en a connu plus d'une.

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