« I hate you so much...Do you know that ? »

Et dire que Je pensais que Jamais Je ne réussirais à m’acclimater ici, dans cette ville où un beau jour notre existence a dû être révélée au grand jour, nous basculant tous dans une vie qui au fond ne nous ressemble pas. Nous sommes des suceurs de sang, des meurtriers, cet âme sanguinaire qui nous anime depuis des années, ne peut changer en un claquement de doigts, parce que ces humains aussi stupides que frêles nous demandant de le faire, de nous calmer, de ne plus tuer et de nous nourrir de cette boisson aussi écœurante qu’inutile. Donner du sang synthétique à un vampire est totalement inutile, cela ne fait qu’accentuer un peu plus notre envie et notre soif de sang.

J’ai longtemps cru mourir après cette révélation, vivant seule, recluse presque, ne voulant plus sortir et affronter le monde, ces maudits humains à nous regarder comme si nous étions des bêtes, au fond c’est sûrement ce que nous sommes, mais Je ne supporte pas qu’on me regarde comme tel, et c’est tellement plus marrant de se faire passer pour une pauvre petite humaine inoffensive. L’être humain est stupide et manipulable à souhait. Mais depuis le retour de ma chère mère, les choses prennent un tout autre tournant et en ma faveur cette fois-ci.
J’ai retrouvé le fameux grand amour de ma sotte de sœur. Le dénommé Henry…qui a présent fait parti d’une espèce de groupe de rock de bas étage ! Je souris intérieurement en repensant à son visage quand il m’a vu, le fait d’être la Jumelle d’Aliénor, aura au moins eu un point positif, me faire passer pour lui aux yeux de ce vampire stupide et tellement influençable n’aura pas été compliqué, en un claquement de doigt, il m’avait embrassé, et m’avait avoué qu’il était encore amoureux. L’amour, toujours l’amour, moi ce genre de sentiments me donnent la nausée. Et quand Je vois où cela a mené ma sœur et ce fameux Henry, Je me dis que c’est un sentiment bien destructeur, mais trève de bavardage, Je m’enfiche de ses sentiments, et encore plus de ceux de ma sœur.
Je ne sais pas où elle est…ma mère non plus et au fond, même si Aliénor m’a détruit, J’aimerais la revoir, pouvoir m’amuser d’elle et surtout appliquer ma vengeance comme Je le souhaite, passer par l’être aimé de ma Jumelle n’était qu’une partie infime de mon plan. Si Aliénor savait ce que Je lui réserve à elle…Elle ne se déciderait pas à revenir Je crois…Je finirais par la retrouver et là Je peux vous dire que Je savourerais chaque seconde, chaque minutes de souffrance que Je lui infligerais.

Je n’ai rien à faire ce soir, ma mère est de sorti à la recherche de sang humain sûrement et Je me décide à faire de même, sortant de notre immeuble, vêtue d’un pantalon noir, d’un top assorti et de ma veste en cuir, emmitouflant légèrement mon menton et mes lèvres dans mon écharpe de cachemire blanche, le froid se montrant un peu plus pressant ce soir. Je marche dans les rue, errant ne sachant pas vraiment où aller, Je marche sans conviction, restant aux aguets, regardant autour de moi, pour trouver une possible proie. Personne ne se doute en me regardant que Je suis une vampire et c’est ce qui est tellement drôle et Jouissif, utiliser les autres à mes propres fins voilà ce qui m’anime en ce moment…

Après de longues minutes de marches, Je me retrouve dans une ruelle sombre, la nuit a déposé son voile sur la ville, les rues sont désertes, un ou deux vampires passent me souriant en coin, on se reconnait tellement facilement entre personne de notre espèce…Je continue à marcher alors qu’une odeur particulière finit par titiller mes narines, Je ferme les yeux, me concentrant, avançant à pas légers, Je remarque alors une présence devant moi et cette odeur se fait de plus en plus fort au creux de mon nez. Elle est là, de retour, Je le sais, c’est elle, cette odeur dont me parlait Henry, Ma vengeance va enfin s’exécuter, Je m’approche de plus en plus rapidement, remarquant une silhouette, une chevelure brune bouclée. Il n’y a plus de doute Aliénor est de retour…
Je ricane intérieurement avant de me propulser à grande vitesse devant elle, lui bloquant le passage, l’a regardant dans les yeux, mon regard est noir, presque diabolique, Je l’inspecte, l’observe de haut en bas. Elle n’a pas changé, et ce regard celui qu’elle me lance, elle sait que tout est brisé entre nous et qu’elle m’a brisé.

Je tourne autour d’elle, ne la laissant pas s’enfouir avant de lui faire face à nouveau, posant une main au creux de ma taille, penchant légèrement ma tête sur le coté, avant de reprendre la parole, d’un ton presque doux et calme, Je vais Jouer la carte de le tendresse, avec cette petite sotte, çà a bien marché avec son Henry... « Oh dieu…Aliénor…cela fait…tellement longtemps… ». Je ricane intérieurement, comme si elle m’avait manqué… « C'est fou comme Je n'ai cessé de penser à toi, à ce que tu devenais, tu sais J'étais réellement inquiète… ». Je rigolerais presque de ce que Je lui dis, comme si cette sotte m'avait manqué, comme si Je m'étais inquiété s'il elle savait le nombre de fois où J'ai rêvé d'apprendre sa mort. Balançant légèrement ma tête en arrière avant de le fixer en m’approchant d’elle, Ne me retrouvant à présent qu’à quelques centimètres d’elle. « Mais Tu es de retour…c’est fou ce que tu…m'a manqué… ». Je souris en coin, avant de la prendre dans mes bras, son odeur me répugne, l'avoir dans mes bras me donne la nausée, mais Je vais jouer et m'amuser d'elle. " On a du à rattraper Je crois...".. Je me recule en la regardant, souriant toujours, alors que la seule envie que J'ai actuellement c'est de la tuer là et de lui infliger les pires douleurs.

Elle était là devant, mon pire cauchemar, la personne que Je devais surement le plus haïr au monde. Je le voyais à nouveau, et un sentiment de rage, de dégoût m’emplissait doucement, comment pouvait-elle être de retour et surtout pourquoi ? Je pensais être définitivement débarrassée de cette petite sotte, mais Je vois qu’il est temps pour moi de pouvoir me venger, et comme Je le souhaite, doucement, très doucement, lui faire comprendre la douleur que J’ai ressenti durant tout ce temps, Je veux la voir à terre, je veux voir son regard se vider à mesure que Je savourerais ma victoire.

Je ne pensais pas que nos retrouvailles se dérouleraient ainsi, mais maintenant qu’elle est devant moi Je ne compte pas la laisser repartir. Comme quoi, cette ville est destinée à ce que l’on se retrouve tous, Ma chère mère, Henry et maintenant Aliénor…J’ai décidé de jouer la carte de la sœur heureuse, la sœur heureuse et absolument excitée à l’idée de retrouver sa Jumelle, mais si elle pouvait s’imaginer dans quel état Je suis actuellement. Je me contrôle pour ne pas lui sauter à la gorge, pour ne pas la tuer là devant moi, ou non encore mieux la torturer et la faire souffrir comme Jamais elle ne pourra s’imaginer souffrir.
Rien que d’avoir du la prendre dans mes bras pour jouer cette stupide comédie, fait naître une envie de vomir, une nausée atroce. Je la déteste, et Je compte bien montrer de quoi Je suis capable? Durant notre adolescence et même après, quand le seul et unique dessein de ma mère était de la marier à Henry, Je me suis tûs Je ne disais rien, prenant sur moi, respectant les projets de ma mère, ses envies, pensant qu’au fond elle faisait les bons choix.

Cette sotte finit par me regarder, Je m’écarte légèrement d’elle. Elle souffle mon prénom et déjà sa voix résonne dans ma tête et me donne envie de lui tordre le coup, Je soupire intérieurement, la colère ne cessant d’accroître. Elle souligne que l’absence qui s’est installée entre nous serait presque comparable à des siècles, Je ne dis rien, car cet absence me satisfaisait, ne plus devoir supporter son visage si parfait, ses traits si fin, et la perfection que tout le monde lui accordait, Je le maudis d’être là mais Je dois l’accepter, surtout si Je veux me venger…

Elle regarde autour d’elle sans vraiment affronter mon regard, Je reste sur place, Je ne bouge pas, une main se plaçant au creux de mon rein. Elle finit par se retourner vers ma direction, Je ne dis rien alors qu’elle continue. « Si je t’ai réellement manqué, si tu étais aussi inquiète que tu le dis alors, pourquoi n’as-tu jamais essayé de me retrouver ? Pourquoi n’as-tu jamais essayé de reprendre le contact avec moi ? ». Ma gorge se serre ainsi que mes poings. Cette petite garce serait -elle en train de me faire des reproches ? mon sang ne fait qu’un tour, et Je me retourne lui faisant dos alors que mon regard devient de plus en plus noir, un long silence s’installe, Je ne dis rien, Je contrôle la rage qui sommeille en moi avant de me retourner vers elle.

« Oh mais tu sais ma chère Aliénor, c’est qu’après tout ce qui c’était passé, tu sais quand toi et maman avaient décidé de m’écarter de votre vie, de vos petits plans mielleux à deux, Je me suis dit que tu avais sûrement plus envie de me voir, c’est vrai à l’époque Je n’étais que le vilain petit canard de la famille après tout…mais c’est le passé non ? ». ma voix est presque cynique cette fois-ci, ma tête penchant légèrement sur le côté, Je le fixe sans décrocher mon regard du sien. « Puis tu sais, après tout tu avais l’air tellement éprise de ce…hum…Hen…Henry non ? ». Comme si Je le savais pas après tout J’ai eu la chance de pouvoir le rencontrer lui aussi, et évidemment ce stupide vampire est tombé dans mes griffes comme un bleu ! « Alors, J’espère au moins que ce que vous m’avez fait subir en valait la peine… ». Je saisis sa main regardant son annulaire ou ne trône aucune bague, Je souris en coin avant de la regarder. « Et bah…Qu’est ce qui s’est passé ? Je pensais que tu devais épouser le fameux héritier du trône de France…c’est vraiment triste… ». Ou pas comme on dit, Je m’écarte d’elle, lâchant sa main dans la vide avant de m’adosser au mur, la fixant avec un regard noir, méprisant un regard à la hauteur de la haine que Je lui porte.