L’avantage de travailler pour des créatures de la nuit était évident. Je pouvais faire tant de chose sans les avoir dans les pattes toute la journée. Ce qui leur facilitait bien la tâche il fallait l'avouer. Inutile de les traîner avec moi pour certaines entrevues avec les producteurs. Pour commencer les négociations de leurs contrats ne demandaient pas de gros efforts. La craintes de leur réaction suffisait à contraindre le plus pingre des producteurs de verser ce que j'exigeais. Pourtant mes protégés n'avaient rien de bien menaçant selon moi. L'habitude peut-être ? Je les côtoyais tous les jours et leur capacité rentraient dans le cadre de ma normalité. Bien sûr je savais comment m'adresser à eux et je ne me risquais pas à les contrarier inutilement. J'adoptais en somme le comportement que tous devraient avoir pour leur semblable. Le comportement que j'avais toujours eut.

Je me savais chanceuse. D'autre manageur s'arrachaient les cheveux à se demander ce que faisaient leur protégées. Complètement stone dans un fossé ? Dans les draps d'une fille de joie qui briserait sa réputation dans le premier magasine à scandale ? Avant qu'un vampire ne meurt d'une overdose ou ne soit défigurer par un accident il gèlerait en enfer. Les vampires se faisaient rarement passer pour des idiots dans la presse. Lorsqu'une personne peut vous traquer et vous saigner à blanc mieux vaut ne pas la contrarier, une évidence que l'instinct de conservation de n'importe quel être pensant formulait. La seule chose qui m'inquiétait vraiment au sujet du groupe restait ces fous furieux de la secte du soleil. L'idée qu'ils puissent causer du tort à mon groupe m'angoissait plus que de raison mais je ne pouvais m'empêcher d'avoir cette pensée en tête.

Je n'arrivais pas à comprendre leur cheminement de pensées. Pourquoi les vampires auraient-ils moins le droit de vivre que nous. La peur de finir en fiole de sang me traversa l'esprit mais il y avait cette boisson synthétique de nos jours. Les plus septiques devraient être rassurés de voir que les vampires faisaient un effort pour représenter un danger moins important. Sans oublier les propriétés un mode d'alimentation plus sain selon mon opinion. Menée par mes idées, je ne faisais pas vraiment attention à l'endroit où je me trouvais ni la direction vers laquelle mes pas se dirigeaient ? Je reconnu le parc et décida d'y faire quelques pas. Une dizaine d'années plus tôt il serait sur le point de fermer mais aujourd'hui on laissait les portes grandes ouvertes grâce aux vampires. Pour aujourd'hui j'avais déjà fait tout ce que ma liste comportait. Le groupe n'avait pas d'obligation donc moi non plus. L'oisiveté ne me réussissait pas. Je me sentais nerveuse, inutile.

Marcher sans but précis, simplement pour ne pas rester inactive commençait à me taper sur le système j'évaluais la distance parcouru, l'intensité de l'effort et calculait mentalement l'énergie dépensée la convertissant ensuite en calorie. Cela ne me prit que quelques minutes. L'ennui me revint alors en pleine figure tel un boomerang, plus fort, plus irritant... Réduite à compter les calories brûler pour me distraire... Quel tableau pitoyable je faisais. Le soleil déclinait de plus en plus. La prudence me commandait de rentrer mais je ne ressentais aucune menace aussi je me détendis et m'installais sur un banc pour observer le lever de lune, la danse des étoiles. Je ne profitais jamais de ces moments-là. Quelques pas se firent entendre non loin de moi. Ma curiosité s'éveilla mais je la repoussa choisissant de me focaliser sur le ciel dessinant les constellations dont je me souvenais en inventant d'autre pour combler les vides.

Les pas se rapprochèrent tranquillement de ma position. Cette fois, en revanche, je tendis l'oreille. Cette personne venait-elle vers moi ? Apparemment, je devenais paranoïaque. M'attarder seule le soir dans un parc pour admirer les étoiles ne pouvait tout de même pas m'attirer des ennuis dans le quartier le plus sûr de la ville... Je repoussais toute appréhension, toute émotion ou sentiment pour conserver l'esprit le plus clair possible.

En jeune femme à la page, je prenais le temps de regarder les informations chaque soir, mais je me concentrais exclusivement sur l'économie. Pet m'importait les faits divers. Je savais vaguement que des personnes disparaissaient, que des vampires dérapaient. La chose ne me concernait pas donc je l'ignorais tout simplement. Il était vraiment rare de me voir désœuvrer, seule à l'extérieur que ce soit de jour ou de nuit. Aujourd'hui, c'était le cas, seule dans celui charmant, rendu si calme, si tranquille par l'absence de monde je me sentais tellement bien. Mes sens se mirent en alertes lorsqu'un bruit de pas c'était fait entendre et ma petit crise de paranoïa m'amusait plus qu'autre chose. Comme à mon habitude, reprendre le contrôle de mes émotions, éloigner toutes émotions dérangeantes ne me prenait qu'une minute. Le bruit se rapprochait, léger, discret, des pas feutrés, imperceptibles pour une humaine ordinaire. Je passais tout mon temps avec des vampires, dont certains s'amusaient à me faire tourner en bourrique. Jaillissant de nul part pour se jouer de mes frayeurs. L'habitude aidant, mes oreilles avaient apprit à s'adapter. Un système de survie probablement. Son inutilité ne m'échappait pas le moins du monde. Les vampires ne représentaient aucune menace pour moi. Cependant, je ne pouvais être certaine qu'il s'agissait d'un simple vampire. Les hommes savent aussi se faire discret et eux je ne leur faisais aucunement confiance.

"Ho ! Mon dieu !"

Et voilà, je me ridiculisais encore, j'avais sursauté et glissé du banc. Atterrissant sur le sol je m'écorchais les mains sur le gravier. Honteuse, les pommettes cramoisies je me relevais promptement. Il me rappelait Ashton ou Adriel par sa manière de surgir du vide intersidéral pour m'effrayer. Je ne m'en irritais qu'intérieurement, mieux valait éviter de le fâcher, ne connaissant pas ses réactions rester neutre et mesurée serait une tactique judicieuse. J'époussetais ma tenue et sortit un spray désinfectant de ma poche pour mes petites écorchures. Ridicule ? Et le tétanos ? Des gens marchaient, des chiens se soulageaient n'importe où, je ne me sentais pas à l'abris d'un microbe, d'une infection ou pire d'un virus. Un peu maniaque certes mais de le prévention vient la sécurité du moins c'est mon credo. Je l'observais du coin de l'oeil, pas pour le surveiller, je le détaillais discrètement. Il était séduisant, grand blond, bien battit il me faisait à un viking.

"Je suis désolée, je n'étais pas sûr que vous soyez un vampire. Je craignais que vous ne soyez un homme. Enfin, non... je vois bien que vous êtes un homme, mais vous n'êtes pas humain."

Polie, souriante je ne cachais pas que j'appréciais la présence des vampires bien plus que celle des êtres humains. Loin de moi l'idée d'être ou de devenir une propriété bien que cette alternative ne me paraissait pas méprisable. La nature était ainsi faite, les humains avaient le bétails à leur disposition et les vampires disposaient des humains. On ne verrait pas un steack fuir une poêle de même qu'on ne verrait pas Lindsay Suzanna Lexington fuir la volonté d'un vampire.


"Lindsay Lexington, belle nuit pour une promenade ne trouvez-vous pas ?"

Je me présentais en lui tendant la mienne comme il était d'usage. j'ignorais s'il allait la prendre et ne me serait pas offusquée s'il avait refusé de la serrer. Après tout, les vampires plus que tout autres avaient le droit d'avoir leur propre coutume.

Par bonheur ce vampire ne faisait pas partie de mon cercle plutôt restreint de connaissance. Mon ridicule bond ne parviendrait pas aux oreilles du groupe. j'en aurai pris pour mon gras. Taquins, moqueurs ils saisissaient la moindre occasion pour plaisanter, rire et surtout lancer des piques. habituée je ne leur tenais plus rigueur de cela, néanmoins si je pouvais éviter de leur donner du grain à moudre et bien cela ne me dérangeait pas le moins du monde. En gentleman, il na me serra pas la main comme il était d'usage à notre époque préférant un baise main. peu habituée à ce genre de marque de politesse je ne pu empêcher mes pommettes de prendre une teinte rosée. Ma main ne me faisait déjà plus mal, du moins plus quand j'évitais de la bouger. Très douillette, cette simple écorchure m'aurait fait monter les larmes aux yeux si je m'étais retrouvée toute seule. La présence de ce séduisant vampire me poussait à les ravaler. La fierté... une qualité que j'aimais beaucoup chez moi.

"Si les vampires n'existaient pas la galanterie serait-elle morte."

Henry aussi était capable d'un comportement aussi élégant, charmeur et dans les premiers jours de notre relation il en avait joué pour me mettre mal à l'aise. J'avais tenue bon, comprenant que c'était une façon étrange pour lui de faire connaissance. Il apprenait mes limites aussi j'avais joué le jeu jusqu'au le laissant les mémoriser. Déjà bien disposée à l'égard des vampires, sa politesse m'inspirait confiance et son charme opérait sur moi. Certes je n'y retrouvais pas l'intensité qu'exerçait sur moi Adriel mais cela me confortait dans mon opinion. Les vampires disposaient d'un avantage sur les humains, quelque chose qui nous attiraient tel un papillon vers la flamme. Probablement, une manière de les aider à se nourrir sans forcément de voir poursuivre leur proie et se montrer violent. Après tout, moi non plus je n'aurai pas apprécier de devoir cavaler derrière mon assiette à chaque repas.

"Vous n'avez pas à vous excuser. Une femme seule en pleine nuit... je suis seule responsable de ma frayeur."

J'aurai très bien pu préciser combien j'étais capable de me torturer l'esprit et de m'effrayer moi-même mais je ne désirais pas l'ennuyer avec mes histoires toute bête. J'appréciais qu'il me propose sa compagnie. La solitude m'était agréable dans le sens où cela m'évitait d'avoir à côtoyer mes semblables. Les vampires ne m'avaient jamais fait de mal, j'avais confiance en eux et si ceux que je connaissaient me jouait des tours il ne faisaient jamais de mal. Certes je connaissais le visage sombre, celui de l’animal assoiffé qui se dissimulait dans l'enrobage de charme et de séduction, je n'en tenais pas compte. Si les vampires faisaient l'effort de juguler leurs instincts moi, je faisais celui de les occulter de mon esprit. Sa demande fit éclore un sourire joyeux sur mon visage. Ils étaient rares, je ne les avais même pas encore adressé aux quatre personnes qui me voyaient tous les jours. Lui, je ne le reverrai probablement jamais alors, inutile de monter mes murailles. Je me détendais pour la première fois depuis longtemps.

"J'en serai ravie."

Ne connaissant pas le parc puisque j'y venais pour la première fois je décidais de lui laisser ouvrir la marche. Une manière aussi de ne pas le froisser en me montrant directive. J'ignorais tout de son caractère et estimait préférable de ne pas prendre une initiative bête. Pour le moment, il était le prédateur, donc aux commande, j'étais la proie donc je suivrais le mouvement. Je ne ressentais pas de menace immédiate juste cette petite alarme qui sonnait en moi en permanence. Vampire, attention ils mordent. Si habituée à l'avoir en fond sonore je ne lui accordais jamais la moindre importance. Je cherchais des yeux la jolie femme qu'il interrogeais et ne voyant personne je me sentie stupide, mais flattée. les joues rouges devant ce compliment immérité, je bafouillais quelques mots.

"J'ai finis mon travail, je m'ennuie lorsque je suis désœuvrer alors je suis venue observer le soleil se coucher, les étoiles se lever. Je me sens un peu inutile et cela me déprime un peu."

Demain j'irai mieux, j'aurai dû travail par dessus la tête, je n'aurai pas une seconde pour souffler. J'aimais ça, je ne vivais que pour cela, travailler, veiller au bien être de mon groupe, les servir et les protéger de mon mieux. Le reste de l'existence, les loisirs, les amis, la famille, l'amour même... il n'y avait rien de comparable au bonheur que je ressentais lorsque j'avais remplis ma mission envers mes musiciens.

Tous les vampires n'étaient pas galants ? Voilà qui ne m'étonnait pas tellement. Ashton n'avait rien du prince charmant. Mais Adriel et Henry m'habituèrent à une certaine forme de subtilité. Henry tout particulièrement se comportait avec galanterie envers moi.

"Il faut de tout pour faire un monde."

Un peu comme une adolescente je rougissais bêtement devant cet inconnu. Un petit reproche interne pour mon comportement de midinette plus tard et je repris la maîtrise de cette émotion. Je ne connaissais que des vampires sympathique, charmant. Ils ne me causaient pas la moindre crainte. Je n'ignorais rien des pensées que d'autres mortels formulaient à leur égard. Je connaissais bien l'humanité, quelques années plutôt elle se pensai encore le prédateur alpha, le sommet de la chaîne alimentaire. Si sûre d'être supérieure à toutes les autres espèces peuplant notre monde. La révélation de l'existence des vampires bousculaient tout cela. Leur évolution dans le plus grand secret nous faisait passer pour ce que nous étions. Des idiots, aveuglés par leur propre arrogance. Une preuve de la supériorité des vampires sur nous.

"Je n'ai encore jamais été en danger, je ne saurai pas vous dire si j'apprécierai cela."

Je ne cherchai pas à le défier ou à l'amuser. je commençais à m'interroger sur mes réactions possibles en cas de réel danger. Comment savoir si je me montrerai efficace ou non ? Quand bien même je le serai face à un vampire je doutais de l'utilité de combattre ou de fuir. Je me fatiguerai inutilement, terminant de la même manière quelque soit l'option envisager. Mourir pour qu'un autre se nourrisse... c'était dans l'ordre des choses, la loi de la nature. Qui étais-je pour m'opposer à cela ? Je chassais cette pensée consciente qu'elle me reviendrait plus tard et qu'alors, j'aurai un débat intéressant et éprouvant avec moi-même. Je sentais qu'une étincelle en moi s'opposait avec ardeur à l'idée même de mourir. Ce fameux instinct de survit. Aymeric se rapprocha de moi, ce qui ne changea rien à mon état d'esprit. Son air sombre, son regard bleuté paraissait e transpercer l'âme. Les vampires et leurs charisme naturel. je levais les yeux au ciel, un léger sourire amusé naissant sur mon visage. Je m'amusais de cette situation. Il prit les devant sans me consulter mais je m'y attendais. Les mâles humains aimaient souvent se croire dominant. Les vampires eux l'étaient forcément. Mon attitude changeait lorsqu'il s'agissait du boulot, dans ce cas-là, la dominante c'était forcément moi. Personne ne parvenait à obtenir les résultats que je désirais, il faut dire que je n'exigeais pas moins que la perfection aussi bien des autres que moi-même.

"La flatterie ne vous mènera nul part."

Encore une fois je rougissais. Loin de moi l'idée de formuler un reproche ni même un avertissement. Je n'aimais pas être complimentée en dépit du fait que cela me fasse plaisir. Cela me poussait à baisser ma garde, je ne désirai pas prendre le risque d'un rapprochement ne serait-ce qu'amical avec quiconque. Encore moins avec un homme aussi séduisant. Je rejetais, évitais toute chose susceptible de me rappelle mon humanité et ce besoin puéril de nouer des liens avec autrui. Je vivais très bien sans émotions, sans réel connexion. De toute évidence sa niaiserie le rebutait autant que moi. J'en fus rassurée et lui adressa mon plus joli sourire pour lui faire comprendre que je ne lui en voulais pas le moins du monde.

"Les mâles de mon espèces sont si stupides et méprisable. Vous ne devriez pas leur accordez l'honneur de votre présence. Encore moins leur permettre d'influencer votre conduite."

Peut-être serait-il surpris par mes paroles ou comprendrait-il mon point de vue. cela importait peu au fond. Je fis quelques pas rapides pour me retrouver devant lui puis un gracieux demi tour en lui saisissant une main dans les miennes. Aucune crainte, mon regard dans le sien, je me tenais la en toute sérénité.

"Soyez-vous même avec moi. Je n'ai pas de crainte envers vous. Je reconnais parfaitement la supériorité de votre espèce sur la mienne. Il se peut que je ne comprenne pas certains de vos actes ou certaines de vos paroles, mais je ne vous jugerai jamais."