Voila plusieurs semaines que je tente de me redonner une vie après le show. Mais rien n’y fait, chaque part de mon temps libre ressemble à un quotidien monotone et sans aucune saveur. Je tente de passer le plus clair de mon temps à bosser sur la promo du dernier album et composer des chansons, tout cela pour éviter de penser à ma vie inutile. Depuis que Kristy est partie je trouve tout trop fade, même le sang de Maddi’ ressemble à une bouteille glacée de SAP. J’ai bien songé à mettre fin à ma vie mais Lindsay est toujours dans les parages, comme si elle se doutait de quelque chose, comme si elle me faisait suivre sans arrêt. Et puis il y a Aliénor, voila pres d’une semaine que je ne l’ai plus croisée et je me demande si elle est partie ou si elle me prépare un nouvel assaut sur mon cœur décrépi. Des fois je me dis que j’aurais mieux fait de partir avec elle pour retrouver le bonheur que j’avais connu quatre siècles auparavant. Mais ça aussi on dirait que ce bonheur n’est plus possible, qu’il ne fonctionnera plus.

Malgré tout mes efforts pour trouver du travail, cette nuit je n’avais rien trouvé à faire et rester seul dans mon immense appartement ne ferait que de me torturer. Je décidais donc d’aller faire un tour dans la ville pour… me souler ? Quoi de mieux après tout ! Mon choix se porta sur le Bloody Mary , bar à vampires, au moins si quelqu’un provoquais une bagarre je pourrais me défouler sans tuer un pauvre humain. Une fois sur place le bruit me dérangeait, la musique me déprimait et les jolies vampires de la salle portaient un peu trop leur regard envieux sur moi. Je n’étais pas prêt à supporter une séance de séduction à sens unique. Je consommais deux verres de SAP, trois cocktails de SAP alcoolisé avant de mourir d’ennui. Je sortais sans demander mon reste. Une fois dans la rue je soupirais profondément en regardant le ciel orangé à cause des lumières de la ville. Je regrettais le temps ou l’on pouvait voir la noirceur du ciel et de ces étoiles.

Je n’eu pas tellement le temps de me perdre dans mes pensée, une voix retenti dans le silence et attira mon attention.
« Hey Fitzroy ! »
Je fis volte face et regardais un homme brun aux yeux clairs et luisants. Je fronçais les sourcils devant l’attitude désinvolte de ce type qui m’était totalement inconnu. Une profonde inspiration me suffit pour sentir son odeur mielleuse, du sang frais ! J’entendais sa respiration et son cœur battre à un rythme normal. Un humain ! Etait-il suicidaire ou complètement taré ? Je croisais les bras et avançais d’un pas lent vers l’homme qui était adossé à un mur. Je me retrouvais planté devant lui à quelques centimètres de son visage. Mais ni sa respiration ni son cœur ne s’emballa. Je posais alors ma main sur son épaule droite et serrais doucement mes doigts sur son épaule en lui disant les dents serrés.

-Tes parents ne t’ont pas appris la politesse ou tu es tout simplement inconscient ?

Avec un mec dans son genre il était inutile de faire des manières, il me dévisageais avec provocation et un sourire en coin se dessinais sur son visage. Rien que son attitude avait le don de m’agacer profondement. Il reprit la parole.
« Je voulais juste m’assurer d’un truc mec ! Il parait que je suis un meilleur coup au pieux que toi…demandes donc à Kristy c’est elle qui me la susurré sensuellement à l’oreille hier..oh AaaaaaroooNN… »

Je l’avais tout d’abord prit pour un cinglé alcoolisé mais lorsqu’il prononça le nom de Kristy mon regard se noirci, et en plus il se permettait d’en rajouter. Cette pensée me figea de la tête aux pieds comme si mes os allaient déchirer ma peau et mes muscles. Je me retenais de ne pas le briser en milles morceaux et déchiqueter violement sa chair. Cependant je ne pu totalement me contrôler, ma main vint serrer son cou et je le soulevais du sol après avoir violement claqué sa tête contre le mur. Il toussais et ouvrais la bouche pour tenter de happer de l’air. Je collais mon front contre le sien et plongeais mon regard noir dans le sien.

-Je te conseilles d’éviter le sujet si tu tiens à la vie !

Je le reposais au sol et il se mit à tousser pour reprendre sa respiration. Je lui assignais un violent coup de poing dans l’estomac, retenant ma force pour ne pas lui provoquer une hémorragie interne. Ma voix grave et pleine de haine cracha une nouvelle phrase.

-Quel est ton problème connard ? Tu veux que je t’arrache ta **** et que je te la fasse bouffer ? Je te tuerais après c’est pas un problème !

Il releva la tête et souria, il souffrait mais souriait comment pouvait il continuer à me provoquer ainsi ? C‘est alors qu’il sortit de sa poche une mini dictaphone et appuya sur un bouton, j’entendis alors notre conversation. Il se mit à rire devant mon regard ébahi. Il me faisait quoi la ? Un dictaphone était facile à briser.
« Mon pauvre Henry si tu crois que j’ai que ça en réserve ! Vas y continue demain tout les médias en parleront pendant que tu partiras en taule !
D’un mouvement de tête il me montra une caméra à l’autre bout de la rue. Et à en croire son sourire il n’avait pas l’intention de me montrer ces autres sources de surveillances. J’étais piégé.