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| Sujet: Call me Jack'. Wait, don't call me. Mar 22 Mar - 1:12 | |
| | with Ed Westwick © Moymesme |
. Date: né en 98, il y a six ans qu’il a été morduAmour(s): Jackson ne s’attache pasGroupe: LycanCaractère: Tenace, infidèle, joueur, bagarreur, sociable. C’est le mec qui va se pointer dans ton bar préféré, te plumer au poker tout en te branchant sans vergogne, casser la gueule à tes potes s’ils disent que c’est un tricheur, puis se réconcilier avec eux devant une bière et se barrer avec encore une autre personne que vous ne connaissez pas.Force(s): Sa ténacitéFaiblesse(s): Son manque de self-controlManie(s): Se toucher le menton quand il réfléchitPhobie(s): Perdre LaureenPlutôt: Agressif… quand ça en vaut la peine, bien sûrTaux de Criminalité: 50 % (suivant sur qui il finit par taper, on peut considérer qu’il défend la justice ou qu’il fait régner sa propre loi) Au départ, le père de Jack tapait sur la mère de Jack. Celle-ci le suivait par désespoir dans l’abrutissement de la boisson, mais plus passivement, et protégeait Jack, qui ne se faisait donc taper dessus par personne. Au final, il s’était presque habitué, et il commençait même à répéter les blagues misogynes de son paternel – vous pourrez encore en entendre quelques-unes dans sa bouche, si vous y prêtez attention ; mais ça n’a plus rien à voir. Un déclic s’est produit. Une petite sœur est née. Jackson aimait sa mère, et son père, sincèrement, comme peut le faire un enfant qui n’a jamais rien connu d’autre et qui se construit son petit équilibre personnel, sorte de château de sable prêt à s’écrouler. La petite sœur, ce fut le grand coup de vent qui rend tout futile et relatif, le truc à la fois libérateur et destructeur qui vous laisse marqué à jamais, et auquel vous ne pourrez jamais en vouloir. Techniquement, pour Jackson encore aujourd’hui, c’est la seule femme de sa vie. Ne vous y trompez pas, rien d’ambigu ni de pervers dans cet attachement inconditionnel : il sacrifierait n’importe quoi pour cette gamine, voilà tout. C’est le sens de sa vie.
Le père de Jack se mit un jour en tête de taper sur la sœur de Jack. C’était une maudite femelle, après tout, une future traînée, qui ne rêvait déjà que de s’arranger dans des jupes courtes ; c’est tout ce qu’elle méritait pour la mettre un peu au pas. La mère de Jack tenta d’intervenir, mais elle finit par faire un séjour à l’hôpital et les deux enfants se trouvèrent seuls avec leur père, tremblant de l’énerver ou de lui être retirés pour ne plus jamais revoir leur mère et leur maison… bref, pas la joie. Eh bien, pour la première fois, Jackson, dix ans, se dressa de toute sa petite hauteur et tint tête à plus fort que lui. Le vieux en fut si surpris que le coup ne s’abattit jamais. Quand un homme haussait la voix plus fort que lui, il s’écrasait, en général. Ce jour-là, Jackson Stewart était devenu un homme. Ce qui était particulièrement génial, c’était de sentir que sa sœur le considérait comme tel. Les étoiles dans ses grands yeux, ça n’avait pas de prix. Bien sûr, il dut déchanter à l’adolescence, quand tout changea, qu’elle se mit à traîner plutôt avec ses copines qu’avec lui, à persifler dans son dos et à loucher sur les beaux mecs qui passaient. Jackson se remit à détester à la fois les mecs et les filles, et eut une période assez sombre, cheveux teints en noir, manteaux noirs, maquillage noir, bottes noires… et black metal bien sûr.
Il décrocha de l’école à cette période également, et entreprit de trouver un job quelconque, un truc bien misanthrope qui lui permette de ruminer dans son coin jusqu’à la fin de sa vie. Il pensait à garagiste : les machines, c’est pas chiant. Finalement il devint soigneur au zoo voisin : les animaux, c’est pas chiant et au moins ça a de la conversation, ou quelque chose qui s’y apparente. Les choses se tassèrent avec sa sœur ; après tout, ils vivaient toujours ensemble à la maison familiale, elle avait grandi, lui aussi, et ils se devaient de faire front commun alors que la crise de la cinquantaine chez le vieux poivrot s’annonçait gratinée. Leur mère n’ouvrait pratiquement plus la bouche, et ils commençaient à se rendre compte de la gravité de ce qu’elle avait subi, avec leur complicité pour ainsi dire, toute sa vie. Ils l’avaient laissée se débrouiller, et elle n’avait pas fait grand-chose, aussi les seuls détails qui avaient changé avaient en réalité empiré. Elle n’avait plus de dents naturelles depuis un bon moment déjà. Les enfants qui avaient appris à gérer les situations de crise cherchèrent à l’éloigner, à la placer chez une parente au courant de la situation. Là-bas, elle développa des crises de somnambulisme qui la laissaient épuisée, mais se remit un peu. Elle commençait même à envisager d’attaquer leur père en justice, maintenant que Jackson avait l’âge de subvenir à ses besoins et à ceux de sa sœur. Celle-ci acceptait mal l’idée de dépendre de lui, mais si c’était une obligation…
Jackson faisait toujours la leçon à sa sœur comme à la gamine de quatorze ans qu’elle avait été ; mais de son côté, il traînait volontiers dans des bars glauques où il pouvait se défouler sans rien craindre de la police, ni des videurs de l’endroit en question. C’est lors de l’une de ces soirées underground qu’il fut mordu par quelqu’un, un quasi inconnu ; ce n’était pas la seule marque qu’il rapporterait de cette soirée haute en couleur, donc il n’y fit pas attention sur le moment. Puis la lune se leva. Heureusement, il était sorti dans la ruelle derrière l’établissement pour soulager un besoin naturel (celui qui a déjà passé une soirée à descendre des bières sait de quoi je parle). Personne ne le vit se transformer. Le type qui lui avait fait ça vint l’aider au bout de quelques minutes, plein d’une sollicitude étonnante pour quelqu’un qui, après tout, était responsable de son état. Mais Jackson ne put pas lui casser la figure. Le type l’appelait son frère, ça le désarmait complètement. Et puis il lui offrait le mode d’emploi d’un tas de nouveaux jouets dont il avait toujours ignoré l’existence… Au terme de la nuit, Jackson s’était fait à cette idée. Il ne mesurait pas les conséquences, il était grisé et sans forces comme après une nuit à s’envoyer en l’air, il voulait juste rentrer chez lui et s’écrouler. Il n’y avait personne à la maison, ce qui l’étonna sans l’alerter réellement et il s’endormit comme une masse pour une bonne partie de la journée, sans voir les messages qui clignotaient sur son portable. Sa mère était morte, écrasée par une voiture alors qu’elle marchait en dormant dans la rue, cette même nuit, sous cette même lune... A la morgue l’attendaient son père, sobre, et sa sœur, pâle comme un spectre.Jackson a sacrément tiré la gueule (normal pour un loup-garou, non ?) quand il a réalisé qu’il enterrerait sans doute toute sa famille. Il n’avait pas pensé à ça quand son nouveau copain de la Nuit a prononcé les mots ‘centaines d’années’. Son père, il s’y attendait vaguement. Tu ruines ta santé pendant toute ta première moitié de siècle, faut pas t’attendre à profiter beaucoup de la seconde moitié. D’ailleurs Jackson a toujours suivi les traces du vieux sur le plan de la boisson, en prétendant qu’il la tient beaucoup mieux et s’énerve beaucoup moins, en tout cas pas injustement ; et il a toujours pensé brûler son existence par les deux bouts avant de choper la moindre ride d’expression. Mais maintenant, le plan, c’est qu’il va sans doute un jour enterrer sa sœur.
Elle non plus n’a plus jamais été la même. Toujours humaine, il le sentirait sinon, mais irrésistiblement attirée par cette mort suspendue qui s’offre de nos jours, semblable au cercueil de verre de Blanche-Neige, et qui conserverait sa beauté pour l’éternité. Elle est belle, c’est ce que Jackson a toujours pensé. La plus belle fille au monde, sans égale, même si en général il a plutôt un faible pour les gens de couleur ou les excentriques vestimentaires. Mais elle est froide. Plus le temps passe, plus il la sent se glacer de l’intérieur, en proie à une peur qu’elle cache de son mieux, qui tourne au désespoir, qui la poussera bientôt à commettre l’irréparable. Comment pourrait-elle se cacher de lui ? Il a toujours lu en elle comme en un livre ouvert, que la lecture soit agréable ou non. Parfois, après une conversation avec elle, il entre dans des crises de rage qui seules peuvent le défouler, il s’évade dans les bois, brise des objets, ou engage des combats sauvages avec des inconnus dignes de l’affronter. Il s’est déjà fait des amis de cette façon. Son meilleur ami aujourd’hui, c’est Noah. C’est en pensant à lui que Jackson a appris à se contrôler, pour ne pas le blesser involontairement, ou pire, pendant l’une de ses transformations. Laureen, elle, n’a pas à mettre les pieds hors de la maison à une heure pareille, de toute façon ; elle ne risque donc rien. Oui, Jackson est resté légèrement macho, et il faut avouer que certaines personnes ne s’en plaignent pas, au contraire. Mais chut, pas de détails…
Il est un peu plus asocial, plus détaché face au spectacle de la vie humaine, de ses petites joies et de ses petites tracasseries, et le fait de mal supporter les ondes émises par les téléphones portables ne l’aide pas à développer son réseau. Ses deux passe-temps préférés : se perdre au fond des forêts voisines avec sa bonne vieille moto et trekker comme une bête, c’est le cas de le dire, si possible en compagnie de son vieux copain Noah. Et traîner dans les bars, ça n’a pas changé depuis ces six ans ; il faudra davantage, bien davantage, ou une très forte bonne influence. L'influence de la personne qui l'a mordu ne le pousse pas du tout sur la bonne pente ; ils se retrouvent parfois lors de ces soirées mal famées. Pour le délire, il leur est déjà arrivé d'arpenter les rues, l'un transformé et en laisse, l'autre non. C'est un coup à se faire prendre mais ça les fait bien rire...Age: 25 Surnom: Jack ;) Comment avez-vous connu le forum ?: Sur un top-siteExemple d'RP (obligatoire): - Spoiler:
Incrédule, Jack’ regardait le journal tout en remontant l’allée, comme s’il s’agissait d’un objet inconnu, tombé d’un autre monde. Un de ces sales buveurs de sang en première page, on croit rêver ! Sans même le lire, il le roula en boule et le jeta dans une poubelle avant d’entrer dans la première cage, où ses petits pensionnaires lui firent une fête enthousiaste. Il les comprenait : faut dire qu’il leur apportait le petit déjeuner… Les chiens sauvages bondissant autour de lui couchèrent soudain les oreilles et lui-même fit la grimace, pestant intérieurement contre la voiture de police qui passait de l’autre côté de la muraille du zoo, émettant ses signaux avec un peu trop d’insistance sur une fréquence que lui et les animaux percevaient. C’était parfois une simple gêne, mais là ça devenait douloureux.
‘Hey, Jack’ ! T’as mon journal ?’ lança son collègue Desmond en frappant sur le grillage, ce qui le fit à nouveau sursauter. Perturbé par le signal sonore, il ne l’avait pas entendu venir. De mauvaise humeur, il lui jeta une phrase évasive, tout à fait disposé à le laisser chercher son bien partout en vain. Il avait qu’à ne pas lire cette daube, le père Desmond, il finirait gâteux avant l’âge s’il se gavait de toutes ces salades. Au moins, avec son œil crevé et sa gueule de vieux pirate alcoolo, peu de chances que ces Messieurs de la Nuit jettent jamais son dévolu sur lui. C’était rassurant. Au début, Jack’ l’avait détesté, dans la mesure où il lui rappelait son père ; finalement c’était un bon bougre, juste un peu naïf. Il refusait de penser du mal de qui que ce soit. Heureusement qu’il travaillait au contact des animaux, pas dans une multinationale où une cinquantaine de salauds auraient été ravis de s’essuyer les pieds sur ce vieux paillasson. Jack’ gratta un chien sur le haut de la tête, sans sourire ; dans le langage animal, le sens ne serait pas passé, de toute façon. Mais le cœur y était. Ce bonhomme-là, au moins, il était franc comme l’or, on savait quand il voulait des câlins et quand il comptait mordre… Si seulement tout le monde était plus proche des animaux, le monde s’en porterait mieux. Une voix résonna du bout de l’allée :
‘Pourquoi t’as jeté mon journal, Jack’ ?’ ‘C’est pour ton bien, c’est des conneries tout ça, faut pas s’y fier. Dis, comment ça se fait que la police patrouille autour du zoo depuis un quart d’heure ? Ya eu un braquage ou quoi ?’
Desmond haussa les épaules, visiblement interloqué, et le jeune homme préféra ne pas creuser le sujet. Il se sentait parfois l’âme d’une Cassandre, lorsqu’il était ainsi confronté à une situation où il percevait longtemps à l’avance les signes avant-coureurs d’une catastrophe potentielle, et ne pouvait avertir personne, car il lui aurait fallu faire étalage de ses capacités extra-sensorielles. Il s’y refusait, ce n’était pas un jouet avec lequel frimer devant les copains, fûssent-ils de vieux soigneurs à la trogne hébétée. Ils se recroisèrent un peu plus tard, et de nouveau, il interrompit précipitamment la lutte pour rire qu’il exerçait avec le lion local, de peur que le vieillard ne s’interroge sur sa force réelle et la rapidité avec laquelle ses égratignures se refermaient. Le lion, lui, fit la moue et se roula sur le dos, dédaigneux.
‘Tu sais quel jour c’est, aujourd’hui, gamin ?’ ‘La pleine lune.’ ‘Mais non, nigaud ! La Saint Valentin. Me dis pas que tu n’as pas une bonne amie à ton âge, un beau garçon comme toi !’ ‘Pas mon truc, les filles. Trop de problèmes pour pas grand-chose. Je sais de quoi je parle, j’ai une petite sœur.’
Tsss ! Et voilà… Il commençait à parler de sa vie privée. Pire, ce vieux fouineur commençait à l’y encourager. Chaque fois que Jack’ se familiarisait un peu avec un environnement, c’était la même chose. Il sauta sur le premier prétexte venu pour s’éloigner un peu, pensif, ne serait-ce que par la mention de ce mot de ‘sœur’, un mot magique comme le sésame de la fable. A son âge, hein… son âge était justement ce qui l’empêcherait de fonder un foyer aussi facilement que les jeunes gens auxquels il ressemblait, trait pour trait. Il vieillirait encore un peu, un an, deux ans peut-être, puis il deviendrait un être idéal, un homme mûr trop bien conservé, un cinquantenaire au visage d’adolescent, une créature surnaturelle que sa compagne, ses enfants, verraient comme un monstre étrange. Il n’avait guère de choix, il faudrait qu’il passe sa vie au milieu des siens, ceux qui pouvaient comprendre. Quant au reste de ses fréquentations, il se devrait, régulièrement, de rompre les liens avec eux et de faire refaire ses papiers d’identité afin d’indiquer une année de naissance crédible. Les êtres tels que lui n’étaient pas nombreux, et ils n’étaient pas publics, contrairement à ces stars malsaines qu’étaient devenues les vampires. Les lycans, eux, portaient toute la croix de l’ombre. Ils assumaient leur statut de nomades. Jack’ s’aperçut que sa réflexion l’avait mené à l’enclos des dromadaires, et éclata d’un grand rire. Nomade, hein ? Il entra, referma la porte, et sur un léger signe de sa part l’animal s’agenouilla pour lui permettre de monter.
‘Allez, on va courir un peu, toi et moi.’
Faudrait qu’il fasse signe à Noah, aussi. Ça faisait un bout de temps qu’ils n’étaient pas allés se faire une randonnée ensemble, la moto de Jack’ allait rouiller. Bon, il l’appellerait demain. La Saint Valentin, ça se fait pas.
Dernière édition par Jackson Stewart le Mar 22 Mar - 14:42, édité 1 fois |
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